beauté

Herpès quand tu nous tiens …

Ecrit par Justine Andanson
le 1 septembre 2008

Hé bien quand tu nous tiens, tu ne nous lâches plus ! Même : tu nous pourris la vie ! Pourtant, malgré le fait que je te déteste, tu m’inspire et j’ai bien envie de parler un peu de toi. Pour mieux faire ta connaissance, essayer de t’apprivoiser et tenter de déjouer les plans machiavéliques […]

Hé bien quand tu nous tiens, tu ne nous lâches plus ! Même : tu nous pourris la vie ! Pourtant, malgré le fait que je te déteste, tu m’inspire et j’ai bien envie de parler un peu de toi. Pour mieux faire ta connaissance, essayer de t’apprivoiser et tenter de déjouer les plans machiavéliques que tu trames sous ma peau à chaque fois que je pète un câble ou que je suis naaaaze au possible. Car, le bouton de fièvre (nom commun de l’herpès labial), c’est un peu comme « Les Bronzés 3, amis pour la vie », sauf que lui c’est plutôt « ennemi pour la vie » puisque malheureusement, quand on l’a chopé, on ne s’en débarrassera plus jamais. En effet, après la primo-infection, le virus va s’installer dans le ganglion nerveux correspondant à la zone infectée et refaire surface de temps en temps par poussées (au moins deux récurrences par an). Et il n’existe aucun traitement efficace qui permettrait de l’éliminer définitivement de l’organisme. Bref, l’herpès c’est le sale truc personnifié, le machin qui nous donne l’impression d’être une pestiférée et qui nous donne envie de nous barricader dans notre appart’ pendant une semaine. C’est aussi le truc super glamour quand on a un rendez-vous ou quand on va au boulot. Et quand notre mec à envie de nous faire des léchouilles, bah, ça le fait tout simplement pas… Petits éclaircissements au sujet de cet « emmerdeur » purulent :
En fait, le virus responsable du bouton de fièvre répond au doux nom d’Herpes simplex virus (HSV) et appartient à la même famille que le virus de la varicelle et du zona. Les manifestations herpétiques peuvent être de plusieurs types : oculaire, labial, buccal, digital et, plus « joyeux », génital, le plus courant restant la version labiale (10 millions de français sont infectés !). On estime que 90% des adultes ont été en contact avec le virus et la prévalence de l’herpès labial serait de 15 à 30 %. En ce qui concerne l’herpès génital, 2 millions de personnes seraient atteintes et il faut bien insister sur le fait que cette forme de la maladie peut favoriser la transmission du virus du SIDA (donc ça ne rigole pas…).
Et les poussées, comment se passent-t-elles en détail ? Sous le coup des hormones, du stress, de la fatigue, d’un rhume ou tout simplement de mauvaises conditions climatiques (froid, soleil), l’HSV peut décider de pointer le bout de son vilain nez. Tout va commencer par la survenue de certains signes préliminaires caractéristiques : démangeaisons, sensation d’existence d’un léger œdème (ces petits picotements insupportables que l’on connait si bien), rougeurs… Puis, il va y avoir une apparition de papules au niveau de la lèvre qui va gonfler localement, rougir et chauffer. Ces papules vont ensuite mûrir : elles deviennent des cloques puis des vésicules transparentes qui contiennent un liquide clair. Les vésicules finissent par éclater, libérant ainsi le liquide. À ce moment, le virus étant sorti, le risque de contamination est plus fort. Enfin, on assiste à la dernière phase qui est celle du dessèchement : après leur éclatement, les vésicules laissent place à des plaies souvent douloureuses (brûlures) puis sèchent assez rapidement pour former des croûtes qui disparaissent en quelques jours. Un accès d’herpès labial dure de 8 à 15 jours. L’affection est contagieuse en tous temps, mais plus encore lorsque les lésions sont encore présentes (y compris sous forme de croutes, qu’il ne faut pas toucher, qui peuvent saigner légèrement sans que cela ne soit visible).
Si l’on est infecté, il faudra donc faire très attention à ne pas contaminer ses proches car ce virus est très contagieux. Même si on relève une possible contamination à la naissance, dans une grande partie des cas, les premières poussées se font dans l’enfance et à l’adolescence faute de prévention suffisante (l’herpès reste une MST majeure négligée par les ados). Il est donc très important de bien se protéger aussi bien avant l’apparition du bouton (mais ce n’est pas toujours facile car on en le « sent » pas toujours venir), qu’après sa disparition (pendant trois jours). Voici quelques précautions de base à prendre : port du préservatif obligatoire en cas d’herpès génital, éviter de mélanger les linges, la vaisselle, se laver les mains fréquemment, ne pas se toucher les yeux pour ne pas les infecter, éviter les contacts de salive (surtout avec les bébés et les jeunes enfants très fragiles) et surtout éviter de tripoter le bouton (je sais ce n’est pas facile car ça gratte super fort) pour ne pas se contaminer le reste du visage et éviter les cicatrices disgracieuses !
Et maintenant, les armes : les incontournables patchs Compeed®, chers mais efficaces sur la plupart des personnes (ils permettent de limiter les dégâts et aussi de se maquiller par-dessus pour planquer la « cochonnerie ») ; les crèmes et comprimés (sur ordonnance uniquement) de type Zovirax® ou Activir®, son générique (se sont tous les deux de l’Aciclovir). A noter, que les traitements homéopathiques sont aussi très plébiscités, n’hésitez donc pas à mettre dans votre pharmacie les « petits tubes de granules » suivants : Rhus Tox, Apis, Vaccino Toxinum et Belladonna (aideront pour soulager l’inflammation et dégonfler). Ceux-ci permettent un traitement lors de l’apparition du bouton mais il existe également d’autres produits homéopathiques pour un traitement de fond : dans tous les cas, demandez au préalable conseil à votre médecin ou à votre pharmacien pour qu’ils vous indiquent les doses et les produits ad hoc. Autre truc : certains professionnels de la santé conseillent de nettoyer très doucement le bouton avec de l’Héxomédine transcutanée car elle désinfecte super bien (elle est prescrite pour les infections de la peau) et, au contraire de l’alcool pur, elle ne dessèche pas (c’est un peu gras). Mais là encore, renseignez-vous avant pour savoir si ce produit vous convient. Après la disparition des croutes, il est fortement conseillé d’appliquer une crème réparatrice sur la zone touchée pour accélérer la réparation épidermique et limiter les risques de cicatrices : Cicaplast de la Roche-Posay (en forme de gel), Cicalfate chez Avène (elle contient des sels de cuivre et de zinc connus pour leurs propriétés antibactériennes) ou encore Epithéliale A.H d’A-Derma (association de l’Avoine Rhealba et de l’acide hyaluronique pour les cicatrisations complexes).
Et bien voilà, nous avons dressé le portrait de ce voisin si indésirable. Que vous soyez concernée ou non, il est très important de bien connaître cette maladie virale qui touche de plus en plus de monde. De plus, il ne faut surtout pas hésiter à en parler à son médecin et à son entourage même si c’est une infection plutôt gênante et taboue. Si vous voulez en savoir plus, rendez-vous sur [url=http://www.herpes.asso.fr]le site de l’Association Herpès[/url] qui propose des textes et des fiches sur la maladie et qui a pour mission d’agir contre le développement croissant de l’infection herpétique.

Sources : Wikipédia

Par Ariane-Isabeau Noël

#beauté #bouton #herpés #peau #visage
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