nana

Et si vous étiez la première fille à …?

Ecrit par Marie TERRY
le 29 décembre 2012

Décembre 2012, voilà déjà 12 mois que TDN vous présente des sacrés nanas, une par mois est « Notre nana du mois » , elles sont toutes top, ont des choses à nous dire, peuvent nous servir d’exemple.

Ce n'est pas l'une de nos nanas mais c'est tout de même une nana en or! Et on ne pouvait pas finir l’année 2012 sans parler d’une nana qui a été la PREMIÈRE à… entrer à l’école Polytechnique et en plus, major d’entrée : Anne Chopinet!

En cette fin d’année, on a célébré les 40 ans de l’entrée des Femmes à Polytechnique. Elles étaient 7 femmes en 1972 et ne sont que 17% en 2012.

On avait envie chez TDN de parler de celles qui ouvrent la route, quelque soit les domaines, de les mettre en avant le temps d’un article.

TDN a eu l’honneur de rencontrer celle qui justement a été la première à entrer à cette prestigieuse Ecole, Anne Chopinet devenue Madame Duthilleul.

Pour TDN, elle a accepté de répondre à nos questions en toute gentillesse et simplicité.

C’est juste une belle leçon de vie, un engagement d’une sacrée nana qui a eu à se battre, je pense que son arme a été beaucoup de travail, de rigueur mais son sourire a du compter beaucoup. Lisez son parcours hors du commun, elle nous dit de belles choses.

Retour sur le contexte : On est en 1972, Anne Chopinet n’a que 19 ans (comme beaucoup d’entre vous) elle entre à Polytechnique.

TDN : En 1972, dans quel état d’esprit étiez-vous en intégrant Polytechnique ?

AD : Je me souviens d'une grande excitation à la pensée de ce que j'allais découvrir. Et paradoxalement un peu de nostalgie de la période qui s'achevait, et des classes préparatoires où je m'étais sentie très heureuse. C'était donc une rentrée scolaire pas comme les autres, après un été pas comme les autres, avec l'accompagnement médiatique très surprenant de mon intégration… qui a surpris l'encadrement de l'Ecole également, ce jour-là.

Mais je me rappelle aussi que les sept filles faisaient bloc dès la rentrée et nous nous sommes tout de suite bien entendues !

TDN : Quel était votre contexte ? Saviez-vous exactement ce que vous vouliez faire ? Quelle carrière vous souhaitiez embrasser ?

AD : Je n'avais pas d'idée précise de ce qui m'attendait, n'ayant aucun Polytechnicien récent dans mon entourage (mon grand-père paternel déjà disparu y était entré en 1905…), mais j'étais curieuse de tout ce que cette prestigieuse École pouvait m'apporter, et je n'ai pas été déçue, bien au contraire !

Après, il m'a semblé naturel de faire tous les efforts nécessaires pour rester dans les premiers du classement pour pouvoir choisir ma voie à la sortie, même si cela m'a obligée à travailler des matières dans lesquelles j'étais moins à l'aise, comme la mécanique. Je préférais pouvoir entrer au corps des Mines, car les questions industrielles et énergétiques m'attiraient davantage que le corps des Ponts, justement.

Mais j'aimais beaucoup aussi les disciplines théoriques et spéculatives, comme l'astrophysique et l'origine de l'univers, ou la physique quantique, qui rejoint la philosophie quelque part. Et l'X offre cette ouverture sur des réflexions scientifiques et humaines de haut niveau que j'ai énormément appréciée !

TDN : Nous nous souvenons tous du défilé du 14 juillet. Pouvez nous expliquer comment s’est passée la préparation ?si vous avez des anecdotes, je suis preneuse…

AD : Cela ne s'est pas passé tout seul : bien que le rôle de porte-drapeau soit normalement dévolu au major d'entrée, il a fallu que je fasse mes preuves avant qu'on me le confie ! J'ai eu des séances spéciales de répétition et d'entraînement au porter du drapeau et à son inclinaison devant le Président de la République sur l'aérodrome désert de Villacoublay, avec mon Capitaine de compagnie, qui s'est montré très ferme pour ne pas risquer une erreur ! Je n'ai jamais entendu parler d'un tel traitement pour les garçons qui m'ont précédée ou suivie… Le plus sur était d'ailleurs de rester debout pendant des heures, pour préparer l'attente autour de l'Arc de Triomphe avant le défilé, le jour J. Mais finalement tout s'est bien déroulé, et j'en ai été très fière pour toutes les femmes qui me regardaient et comptaient sur moi, implicitement !

TDN : Vous attendiez vous à un tel retentissement médiatique ? Comment l’avez-vous vécu ?

AD : Ce déferlement médiatique a commencé dès l'annonce des résultats début août, mais j'avais quitté Paris tout de suite après un rendez-vous avec Michel Debré, Ministre de la Défense qui avait été à l'origine de l'ouverture de l'X aux filles en 1971 et voulait me recevoir immédiatement, pour vérifier qu'il ne s'était pas trompé en faisant ce coup de force avec la Président Georges Pompidou à l'époque. Nous nous sommes revus ensuite très souvent et il m'a accompagnée de son amitié jusqu'à la fin de sa vie, ce qui était un grand honneur pour moi.

Les journalistes n'ont pas pu me joindre, sauf ceux d'Antenne 2, qui m'ont interviewée et interrogée sur mes goûts personnels ? Je me rappelle leur première question qui m'avait sidérée : « Êtes-vous frivole ? Oui, vous regardez-vous souvent dans la glace ? », avaient-ils insisté ! Je m'attendais à parler de mes études, de leur difficulté ou de l'Ecole qui m'attendait… Point du tout, pour une fille, ce n'est pas ce qu'on lui demandait : le « Sois belle et tais-toi » était encore bien ancré !

Et j'ai vu ensuite tout ce que les autres étaient aller chercher, y compris auprès du second de la promotion, qu'ils avaient vraiment interviewé, pour écrire des articles sans m'avoir vue… C'est ce qui m'a le plus étonnée alors, jusqu'aux photos au téléobjectif de Paris-Match, dont les journalistes s'étaient bien gardé de me parler, bien que je les aie rencontrés finalement pour prendre la photo de couverture de plus près, nécessité technique les obligeant !

Le plus sympathique, qui m'a beaucoup occupée cet été là, c'était le courrier abondant que j'ai reçu et auquel je me suis efforcée de répondre personnellement. Des témoignages très touchants souvent, et des vœux pour la vie très encourageants… Ce flux a duré très longtemps, et il en est résulté de belles rencontres parfois : un forgeron de Lérins dans les Pyrénées, une jeune fille du Vaucluse qui faisait un « exposé » sur moi en classe de 4ème…

TDN : Quel était le regard des autres femmes vis-à-vis de vous ? Constituiez-vous une famille de 7 jeunes « nanas » ? Et quel était le regard des hommes ?

AD : Mes camarades avaient suivi le même parcours et elles n'étaient pas en reste ! Nous étions effectivement très proches les unes des autres. Nous avons eu l'occasion de beaucoup discuter et de bien nous connaître, lors des premières périodes militaires de l'X, où nous avons été séparées des garçons, pour suivre des enseignements du personnel féminin de l'armée de terre pendant trois mois, à Dieppe et à Caen… Cela nous a soudées et soutenues, car nous étions un peu isolées par rapport aux 293 garçons restés ensemble pour faire leurs « classes ».

Ensuite, à notre retour en février 1973 à Paris, nous détonnions dans des uniformes bleu marine et non pas kaki comme les autres. C'est pourquoi nous avons demandé – et obtenu – de la Direction de l'Ecole que les filles suivent les mêmes cursus que les garçons à l'avenir.

Les garçons de la promotion avaient pratiquement tous connu des classes mixtes et cela ne les étonnait pas vraiment de nous voir. Nous n'avons donc eu aucune difficulté d'intégration, au contraire ! Comme nous étions visibles de loin, nous étions davantage sollicitées et tout le monde venait nous parler très facilement, sauf les misogynes, qui se tenaient à distance, et que nous n'avons donc pas rencontrés par définition. Je ne sais même pas s'ils existaient…

TDN : Que vous a dit Monsieur le Président de la République quand vous avez incliné le drapeau ?

AD : En fait, les photos du défilé le montrent qui me suivait des yeux, ainsi qu'un de ses jeunes Ministres, Jacques Chirac, pour lequel j'ai eu l'honneur de travailler ensuite pendant 5 ans. Et j'ai rencontré le Président Pompidou au cours de la garden-party de l'Elysée après le défilé. Il était ravi et moi un peu intimidée, bien sûr, mais j'étais accompagnée de ma « garde au drapeau » de cinq autres camarades et du Général Briquet qui me couvait de ses attentions. Ce fut surtout un grand moment de fête. Le Président de la République m'a également invitée à un déjeuner un jour avec la reine du Danemark, et la conversation avait porté sur l'art contemporain qu'il aimait beaucoup. Je me sentais un peu loin de mes bases…

J'ai aussi le souvenir du défilé du 11 novembre suivant, où une jeune lycéenne était venue me demander de l'aide pour un problème de maths ! C'était très sympathique et je lui ai donné très volontiers ce coup de pouce. 

Je suis toujours prête à soutenir les jeunes filles qui veulent poursuivre des études scientifiques, et j'ai d'ailleurs fait longtemps partie des jurys des Bourses de la vocation scientifique des jeunes filles créées quelques années après par la Ministre Yvette Roudy, même si je n'ai jamais milité au sens strict.

TDN : Vous avez rencontré votre mari sur les « bancs de l’école » comment avez-vous pu concilier deux grandes carrières ? Vous avez beaucoup voyagé…

AD : Nous avons eu la chance de pouvoir garder Paris comme base géographique durant toute notre vie. De travailler en général à moins d'un quart d'heure de la maison, ce qui était essentiel en cas d'urgence et pour éviter trop de transports, surtout quand il n'y avait pas tous ces moyens de communication qui permettent maintenant de travailler n'importe où, en nomades que nous sommes devenus. Et de nous déplacer alternativement et pour des durées assez courtes (une semaine ou quinze jours maximum).

Dans les périodes plus chargées pour l'un ou l'autre, nous prenions le relais l'un de l'autre auprès des enfants également. Je me souviens de mon premier déplacement professionnel à New York quand notre fils aîné avait 6 mois, j'étais un peu inquiète, mais au retour j'avais pu constater qu'aucun traumatisme ne l'avait frappé, et cela m'a définitivement convaincue que les enfants profitaient bien de notre présence attentive, certes, mais n'avaient pas non plus besoin de nous 24h sur 24. La qualité supplée largement à la quantité !

Pour nous, cela faisait partie de la vie, même si nous nous demandions parfois s'il fallait travailler autant que nous l'avons fait… Mais on ne fait pas les choses à moitié. Et le temps restant était consacré à la famille, c'est clair, sinon cela nous aurait manqué aussi, c'est sûr !

TDN :Vous avez 5 enfants. Pourrais je vous demander leurs âges, surtout celui de votre unique fille ? Quelle maman avez vous été par rapport aux études de vos enfants ? Parliez vous beaucoup « boulot » à la maison ?

AD : Nos cinq enfants ont de 21 à 31 ans maintenant. Les trois aînés sont mariés et travaillent depuis plusieurs années, et les deux derniers poursuivent encore des études supérieures.

Notre fille « unique » est entourée de deux paires de frères, aînés et cadets, ce qui a été source d'enrichissement mutuel indéniable pour toute la famille. La mixité est partout une richesse, n'est-ce pas ?Elle a suivi des études d'ingénieur à Centrale Paris, mais aussi d'architecte à l'EPFL de Lausanne. 

Il faut dire que mon mari est architecte et exerce ce métier à plein temps depuis 25 ans après avoir « servi » l'Etat comme ingénieur des Ponts auparavant, dans le secteur de l'urbanisme. Il y a donc une double influence, et peut-être hérédité ! Parmi nos enfants, trois ont déjà choisi une orientation complémentaire vers l'architecture tout en étant ingénieurs…

Nous avons toujours parlé de nos « boulots » respectifs à la maison et ramené du travail quand il le fallait, mais plutôt pour nous aider mutuellement que pour en « encombrer » les enfants. 

Et ils avaient une large autonomie dans leur travail scolaire. L'essentiel était qu'ils soient intéressés et ne restent jamais sur un échec sans rebondir. La curiosité, la motivation, l'envie d'apprendre, cela suffit pour réussir en classe, et le reste vient de la transmission de nos valeurs, de nos principes, de notre façon de vivre au quotidien, sans doute…

Ce qui m'a frappée avec tous mes enfants, c'est la façon dont à 20 ans ils sont devenus adultes, responsables, sans coup férir ! Cela donne une grande confiance dans les capacités de tous les jeunes de s'en sortir, d'où qu'ils viennent. Je crois beaucoup à cette force de la liberté humaine.

TDN : Actuellement, pensez-vous que la vie de la femme travaillant est plus facile ou facilitée ? Comment êtes-vous avec vos jeunes collègues femmes ?

AD : Je pense que la vie est facilitée par les technologies de communication qui permettent de travailler partout, même à la maison ou la nuit, lorsque c'est nécessaire. Mais c'est vrai pour tout le monde, et il ne faut pas en devenir esclave pour autant. Savoir couper son portable en réunion, comme la nuit, sauf si un enfant éloigné peut nous appeler, c'est essentiel ! C'est une question de concentration sur ce qu'on fait, pour ne pas être là et ailleurs en même temps. Et savoir attendre ou faire attendre à bon escient une réponse pour qu'elle soit plus complète…

J'essaie toujours d'encourager les jeunes femmes dans leur travail, en m'intéressant aussi à ce qui fait leur vie par ailleurs, donc sans les couper de leur vie, qui doit être unifiée, mais sans pour autant faire de différence avec les hommes. C'est plutôt une question d'attention humaine, en général, qui y fait beaucoup pour créer une ambiance de travail agréable.

TDN : Si vous ne deviez suggérer qu’une seule chose, que diriez-vous aux politiques, aux hommes dans les entreprises ? 

AD : Je crois beaucoup à l'apport des engagements extérieurs dans la vie professionnelle : une personne qui est organisée en dehors, comme doit l'être une mère de famille ou un acteur dans le tissu associatif, apporte ses talents aussi dans l'entreprise ou le service où il travaille. Ce n'est pas assez reconnu encore, même si cela commence à se dire pour l'embauche des jeunes.

Et, bien sûr, que la mixité AD est une richesse qu'il faut penser à rechercher, même si c'est difficile ! Une de mes camarades de l'X dit à ce sujet qu'il faut mettre des femmes dans les listes de promotions systématiquement, cela oblige à les repérer et, petit à petit, à leur faire une place, je trouve cela très juste et tout simple à mettre en œuvre à tous les niveaux.

TDN : Si vous aviez en charge de promouvoir les études scientifiques auprès des jeunes filles, quels seraient vos axes de communication ?

AD : Surtout dire que les sciences sont une extraordinaire école de création, par la méthode qu'elles obligent à acquérir et par l'ouverture qu'elles procurent sur la réalité. Les sciences modernes posent des questions sans arrêt et ne sont pas du tout figées ! Les techniques aussi évoluent à vitesse grand V et laissent la place à l'inventivité en permanence.

?Sur ces bases, on est ensuite armée pour aborder tous les aspects de la vie professionnelle avec des atouts solides, autant l'organisation, les relations humaines, la gestion que la recherche de solutions techniques ou scientifiques, dans tous les secteurs.
Et même la philosophie pour la vie : nous avons écrit un bouquin avec mon mari et un Dominicain sur la liberté à partir des découvertes de la science moderne, croisées avec les derniers écrits de Sartre et de Thomas d'Aquin. Les sciences mènent à tout.
Il faut en finir avec cette image de l'ingénieur en blouse grise !

TDN : Je me permettrai des questions « plus nanas », mamans, femme engagée… Vous avez du temps libre avec votre fille, que faites vous ensemble ?

AD : Je discute sans bouger de mon fauteuil, car elle me voit toujours en mouvement, sinon, et il faut savoir prendre du temps ensemble, c'est ce qu'elle m'a appris… Ou alors on va ensemble essayer deux ou trois vêtements repérés dans des boutiques, car c'est plus sympa d'être deux pour des essayages et plus sûr pour se décider. Alors, imaginez la préparation de son mariage cette année, c'était ça en plus grand !

TDN : Qu’aimeriez vous que vos enfants disent de vous ?

AD : Que j'ai fait ce que je devais, en bon « petit soldat », qu'ils puissent en être fiers, et que je ne leur ai pas trop manqué au moment où il fallait être présente avec eux, mais ça c'est plus difficile à assurer et jamais fini…

TDN : Avez-vous une réflexion d’enfant (ou plusieurs) qui vous a (ont) marquée ?

AD : Ils ont toujours été mes plus grands supporters quand j'avais du mal à faire face : je me souviens de mon « petit dernier » de 8 ans me disant un mercredi matin, alors que je partais en courant prendre un train, « tu vas y arriver, Maman ! ». Pour eux, c'était important aussi que je travaille et que je réussisse !

TDN : Quel a été le secret d’une vie de famille harmonieuse, avec votre mari et vos enfants ? Vous dites que vous êtes « inventeur de solutions » dans la vie professionnelle, et dans la vie privée ?

AD : L'essentiel était une grande stabilité de leur environnement (et du même coup du nôtre) avec des « nounous » trouvées un peu par hasard, dès la naissance de notre aîné, et restées fidèles à la famille, encore aujourd'hui. Cela seul permet une grande tranquillité d'esprit et une sécurité pour les enfants, même s'il se passe toujours quelque chose pour enrayer cette belle organisation ! Et donc la nécessité de trouver des solutions en permanence, sans paniquer et sans culpabiliser surtout, rien n'étant jamais parfait.

TDN : Si vous ne deviez soutenir qu’une seule cause ?

AD : Celle des enfants qui aujourd'hui encore, au XXIème siècle, meurent de faim ou d'abandon dans le monde ! Cela me révolte, et je me suis pourtant occupée d'agriculture longtemps sans pouvoir agir suffisamment sur ces problèmes, je le regrette. Il y a là une vraie cause pour l'humanité ! « Si tous les gars du monde… », Comme dit la chanson, on devrait y arriver quand même !

TDN : Si vous deviez choisir un lieu de vacances en famille ?

AD : C'est déjà fait : une maison familiale dans la Sarthe, mais aussi un voilier que nous louons chaque année pour partir quinze jours rien qu'en famille, essentiel pour se retrouver !

TDN : Si vous deviez choisir un film, un livre ?

AD : « Charlie et la chocolaterie », plein d'humour et de tendresse, et de philosophie, le livre d'abord, puis le film de Tim Burton, découverts avec les enfants bien sûr. Mais pour tous !

TDN : En 2012, dans quel domaine pensez vous qu’une femme puisse être encore la pionnière ? Toutes disciplines confondues, sport, vie civique…

AD : Dans la vie politique, pour sortir des attitudes conflictuelles souvent stériles et apporter de l'humanité à la construction de l'avenir d'un pays ou d'une région. (ironie de l’actualité avec le conflit UMP , un petit côté visionnaire !)

L'expérience des négociations européennes ou internationales et mes missions pour les territoires d'Outre-Mer m'ont appris la patience et l'écoute, qui permettent de trouver des solutions d'entente là où les divisions semblent inévitables et irrémédiables. Il faut juste arriver à mettre clairement en évidence les objectifs de chacun, les comprendre et surmonter les contradictions par le haut, par une invention qui ne laisse ni vainqueur ni vaincu in fine.

TDN : Et bien sûr, le mot de la fin pour les lectrices de TDN, jeunes filles, femmes de 20 à 35 ans (et plus et moins)

Quel message aimeriez-vous leur délivrer en quelques lignes ?

AD : Vous pouvez arriver à atteindre vos buts. Rien n'est impossible ! Il y a toujours un chemin pour celle qui sait où elle va, parfois avec des lignes courbes, qui prennent du temps, mais ne jamais renoncer ni se décourager. C'est quelquefois quand le but paraît s'éloigner que l'ouverture se fait et que jaillit la solution. Il faut donc chercher sans se lasser !

On ne peut que dire un grand merci !

On est fier de rencontrer de telles nanas qui acceptent volontiers malgré des agendas surbookés de répondre à nos questions.

Propos recueillis par Marie Terry 

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