Cinéma

RDV Ciné : Wadjda et Les Misérables

Ecrit par Justine Andanson
le 20 février 2013

Comme pour chaque rdv ciné du mercredi, la blogueuse cinéphile Emilie nous fait part de ses coups de coeur de la semaine et ses déceptions cinématographiques... Cette semaine, il s'agit d'un vrai coup de foudre pour le bijou d'Haifaa Al Mansour Wadjda et une véritable et pure déception pour la très (trop?) nombreuses fois nominée aux Oscars, comédie musicale dramatique à l'américaine Les Misérables.

COUP DE COEUR : WADJDA

Premier film tourné en Arabie Saoudite, qui plus est réalisé par une femme, Haifaa Al Mansour. Wadjda s'inscrit à jamais dans l'histoire du cinéma.

Dans un pays où il est interdit aux femmes de conduire, Wadjda, une fillette de 12 ans désire plus que tout une bicyclette, un objet réservé uniquement à la gente masculine.

Qu'importe, la jeune fille décide de participer au concours du meilleur élève de récitation coranique, avec à la clé l'argent nécessaire pour s'offrir son vélo.

A l'image de sa jeune héroïne, courageuse et déterminée le film est une ode à la liberté et à la résistance, il s'affranchit de tout et ne s'excuse de rien.
Par la délicatesse de son récit et l'excellence de sa mise en scène, la réalisatrice nous livre un grand moment de cinéma, poignant et passionnant, où chaque minute capte notre attention.

On découvre les rues d'une petite banlieue saoudienne, les modes de vie entre archaïsme et modernisme mais surtout la condition féminine à travers le regard d'une gamine qui ne comprend pas les contraintes auxquelles les femmes de son pays sont exposées.

La délicieuse Waad Mohammed surplomb la distribution, en pré-ado fan de rock intrépide. Haifaa Al Mansour fait de son personnage principal le porte-parole parfait d'une jeunesse qui oscille entre respect des traditions et opposition, entre interdit et espoir.

Outre le talent de sa cinéaste, l'importance de « Wadjda » se situe dans l'universalité du message qu'il véhicule et dans l'ouverture qu'il nous offre sur le monde

Madame, il semble que votre coup d'essai soit un chef d'oeuvre…

Un petit aperçu avec la bande annonce ?

DÉCEPTION: LES MISÉRABLES

Après le triomphant « Discours d'un roi« , Tom Hooper revient avec l'un des plus grands monuments de la littérature française, bien que sa version s'accorde davantage à l’adaptation d'une comédie musicale à Paris, Londres ou Broadway. Sur les planches, le travail est gargantuesque mais derrière un écran, ça donne quoi?

Dans la France du 19e siècle, une histoire poignante de rêves brisés, d'amour malheureux, de passion, de sacrifice et de rédemption : l'affirmation intemporelle de la force inépuisable de l'âme humaine. Quand Jean Valjean promet à Fantine de sauver sa fille Cosette du destin tragique dont elle est elle-même victime, la vie du forçat et de la gamine va en être changée à tout jamais.

Exit la petite capitale française pour ce tournage de douze semaines et bonjour l'Angleterre et ses célèbres studios Pinewood, force est de constater que la reproduction esthétique quasi irréprochable nous replonge parfaitement dans le Paris du XIXe siècle et en fait l'un des points de raccordement les plus intéressants du film.

Avec un casting de rêve (en tête Hugh Jackman et les 13 kilos en moins d'Anne Hathaway), un réalisateur oscarisé, un budget colossal, le film contenait tous les ingrédients pour faire des Misérables l'un des plus grands moments cinéma de cette année… Mais ça, c'était avant d'oublier toute la passion et l'âme de Victor Hugo dont le metteur en scène semble n'avoir que faire et nous met au diapason dès la première scène. 

La réalisation grossière et impersonnelle s'applique à nous tirer les larmes des yeux où la (sur)démonstration des émotions et des sentiments réduisent ses personnages à être filmés en gros plans.

Au milieu des 2h30 de braillement, le film laisse (quand même) échapper certains moments poétiques et nous offre une parenthèse folklorique avec le couple Thénardier interprété par les non moins extravagants Sacha Baron Cohen et Helena Bonham Carter.

Ce ne sera pas assez pour nous sauver de cette tragédie musicale interminable dont les épaules de Tom Hooper semblent manifestement manquer de solidité.

Une des chansons aurait pu scander « Je veux mon Oscar!« , au moins le film aurait visé juste…

Le making-off est à la limite plus sympa à regarder…

Pour plus de critiques et d'actu ciné, rendez-vous sur le blog de Cinemilie !

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