Dany Mauro, « l’électron libre »

Qui est Dany Mauro ?
Dany Mauro de son vrai nom Mauro Dany est un Hétérosexuel de 35 ans, dont 15 ans de scène ! Métissé italo-chtimi, il est blond et d’une loquacité persistante. Né dans le var, un bac littéraire en poche, il accuse une jeunesse modeste mais heureuse. Ce garçon à une joie de vivre permanente mais est sujet à l’angoisse et l’anxiété. Motivé par les challenges et l’adrénaline de l’urgence, son gros défaut est le retard. Il préférera les chats aux chiens, un bon resto à une boite de nuit, l’Afrique à l’Europe. A l’école, à l’armée et lors de ses quelques mois de travail, il a déjà cette prépondérance à l’amusement et à la bêtise exacerbé malgré une grande timidité. Son envie et son besoin d’imiter les autres viennent sans doute d’une volonté de se cacher derrière des masques pour se protéger … Je suis très curieux de découvrir, d’explorer, de rencontrer des artistes différents de moi.
De quoi tu t’es inspiré pour ton spectacle ?
L’actualité au sens large qu’elle soit nationale ou internationale, les fais divers et les sujets de société comme l’adoption, les SDF, les espèces en voie de disparition comme les cocos, les peoples, la guerre des voisins en territoire palestinien, les hommes politiques voir des passages dérangeants comme la pédophilie et la mort. J’aime le mélange des genres et bousculer le public qui peut réagir par des désapprobations. Je crois que l’insolence et le côté « sale gosse » m’excitent énormément et reste un rempart à l’éveil. Heureusement, la légèreté a également sa place et la musique désamorce la lourdeur que certains sujets pourraient prendre. J’adore la musique, elle est très présente dans le spectacle, malheureusement je ne joue pas d’un instrument … pour le moment.Mon spectacle est bourré de sketches et de parodies de chansons, interprétés par une quarantaine de personnages acteurs, animateurs, chanteurs, hommes politiques, sportifs. Il se situe entre le show music-hall et le chansonnier de cabaret. Servi par une mise en scène dynamique, c’est à la fois très physique et interactif. L’émotion y a aussi sa place.
Quelles sont tes références en termes de comédien ?
Je suis plus touché par l’écrit que par le visuel, une bonne formule caustique qui claque me fera plus marrer qu’un mec qui glisse sur une peau de banane. Je suis plus Coluche que Charlie Chaplin.J’ai beaucoup aimé Philippe Caubère, sur scène, Albert Dupontel (à l’époque si ce mec avait continué je pense qu’il serait devant Bigard), Dieudonné (ohhh non pas lui), Serrault qui était capable de passer du rire aux larmes (faire pleurer qui est pour moi l’art le plus difficile).
Dans la nouvelle génération, Clovis Cornillac et Benoit Poelvoorde sont très bons. Mais j’aime aussi la comédie musicale… « DE QUALITÉ » comme « Créatures », « Oliver Twist » ou « Cabaret », j’aime être étonné quand je sors d’un spectacle, j’aime sentir l’énergie d’un comédien sur scène, le mec lessivé qui a tout donné. Je trouve que les one man d’aujourd’hui sont un peu mou dans la forme.
Y a-t-il un acteur ou artiste avec lequel tu aimerais particulièrement travailler ou monter sur scène ?
J’aimerai beaucoup bosser aux Guignols de l’info. J’aime leur impertinence et puis le théâtre de guignol, c’est un retour à l’enfance.Dans un autre style, travailler avec Robert Hossein dans une comédie musicale ou une superproduction historique doit-être impressionnant, c’est un des derniers dinosaures qui a le sens du spectacle et du spectaculaire. Dans un autre registre, Marianne James avec son coté grande gueule au coeur d’artichaut, j’adore.
Raconte-nous l’expérience Rire et Chansons ?
Au départ, j’étais passé à la radio pour faire mon message de promo pour ma programmation en septembre 2007 au théâtre de dix heures, et en discutant avec Alain Quarré le directeur d’antenne, il m’a lancé le challenge d’une quotidienne de 3 minutes à 7h20, durant la matinale « Comment ça vanne » pour commenter la coupe du monde de rugby en utilisant la voix de Bernard Laporte. J’ai dit oui en réfléchissant 2 secondes et en sortant de son bureau, je me suis dit « t’es pas dans la merde, c’est un truc que t’as jamais fait », mais je crois qu’on fond de moi, je jubilais de devoir relever ce défi, et ça été plutôt payant car au bout d’une semaine Alain Quarré m’a appelé pour me féliciter sur mon travail. Le seul regret est de n’avoir pu être physiquement présent avec l’équipe du matin car il y avait une sacrée ambiance.
Ton imitation fétiche ? Et celle que tu n’arrives jamais à faire ?
Puff ! Y’en a pas qu’une, en réalité ça fonctionne par période. En ce moment, je m’éclate sur Sarko, Poelvoorde et Willem et .. Faudel.Finalement, ce qui est surtout excitant c’est quand tu testes pour la première fois une nouvelle imitation, à ce moment là, la meilleure est toujours la dernière arrivée.De plus, y’a toujours un journaliste pour te poser une question à la con sur le fait de ne pas arriver à faire une imitation infaisable parce que ce serait bien trop complexe de lui expliquer que ce n’est pas une question de volonté (vivement les imitateurs payés au mérite !) mais de tessiture de voix et d’oreille. CQFD (ce qui fait débile) !