Je bosse trop donc je suis tout le temps crevée et triste
titi-cm, 28 ans
Salut TDN,
En fait j’ai l’impression d’avoir un problème au niveau de mes sentiments. Depuis un petit moment je ne ressens que la tristesse, la colère et le malêtre. J’aime mes amis mais ils ne me manquent pas, j’ai enchainé deux relations avec des garçons que j’ai énormément aimé, mais maintenant je me demande vraiment ce que je ressentais a l’époque…
Avec le dernier garçon ça s’est terminé a la fin des vacances d’été, un peu avant que j’attaque mes études supérieures. Je suis sans arrêt en train de travailler et fatiguée. Quand je rencontre des garçon je n’ai jamais envie de les revoir, comme si je me désintéressais de tout sentiment positif. Rien ne me manque à part de ressentir quelque chose de bien…
Je suis vraiment perdue, est ce que ce que je ressens est normal ?
Zoé Piveteau
Psychologue Clinicienne
Chère titi-cm,
A la lecture de ta question, j'entends que tu es très investie dans tes études. Tu travailles beaucoup et tu es
fatiguée. Le stress et la fatigue à long terme peuvent avoir comme effet un certain émoussement affectif.
Mais part ailleurs le fait que tu réfléchisses autrement à l'affection que tu as nourri pour ces garçons, fait partie de l'évolution d'une séparation. Depuis la fin de ces relations, l'eau a coulé sous les ponts, tu as eu d'autres occupations, découvertes et plaisirs, ces jeunes hommes ne sont plus au centre de tes investissements et de tes attentes, ce qui explique qu'ils ne te manquent pas ou que l'intensité de ton attachement pour eux est un
souvenir.
Pour ces mêmes raisons, à savoir que tes études sont au coeur de tes engagements, c'est sans doute pourquoi tu ne souhaites pas non plus t'investir dans une relation avec les jeunes hommes que tu rencontres.
Peut-être que tu t'adresses à des personnes qui justement ne peuvent pas t'intéresser outre mesure afin que ces rencontres ne te détournent pas de ton investissement universitaire.
C'est important que tu puisses avoir des moments de plaisir et de partage. Tu peux t'accorder des moments positifs, des moments qui ne soient ni utiles, ni intellectuels, de manière à dynamiser ta vie autrement que
par la sublimation intellectuelle et que part l'abnégation.
Tu n'es pas obligée de sortir tout le temps, ou de voir tes amis souvent, mais ne serait-ce que lire un roman ou un ouvrage qui ne soit pas en lien avec tes études, c'est déjà prendre du temps pour toi.
Bon courage pour cette fin d'année universitaire.
Bien à toi
Zoé Piveteau
focus sur l'experte
Psychologue Clinicienne
Psychologue clinicienne Adresse du cabinet : 20 rue Fénelon, 92120 Montrouge - France
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