Non. Comme non, je ne suis pas d’accord. Mais oui. Comme oui, tu as sans doute raison.Non, comme non, je n’en ai pas envie.Mais oui. Oui si cela peut te faire plaisir.Non, comme non, je n’ai pas le temps.Mais oui. Comme oui, je trouverai un peu de temps.Simple petit mot de 3 lettres, NON est […]
Non. Comme non, je ne suis pas d’accord. Mais oui. Comme oui, tu as sans doute raison.
Non, comme non, je n’en ai pas envie.
Mais oui. Oui si cela peut te faire plaisir.
Non, comme non, je n’ai pas le temps.
Mais oui. Comme oui, je trouverai un peu de temps.
Simple petit mot de 3 lettres, NON est pour certaines d’entre nous un blocage. Comme n’ayant jamais existé …
Le fait de ne pas réussir à dire « non » force bon nombre de gens à dire oui à tout et à rien. Les empêchant d’exprimer un simple désaccord, ou refus. Comme celui d’accepter de rendre le dossier d’un collègue en vacances pour lundi sachant bien sûr que vous allez y passer tout le week-end. Mais encore, comme le fait d’accepter de garder la fille de votre patron un samedi soir parce qu’il sort dîner avec sa femme et n’a pas trouvé de baby-sitter. Puis celui d’accepter de regarder un grand prix de F1 un dimanche après midi avec Loulou alors que vous rêviez de sortir un peu. Toutes ces acceptations vous pèsent certainement. En agissant de cette façon, vous vous sacrifiez véritablement pour les autres en les laissant entièrement diriger votre vie.
Ceci résulte sans doute d’un manque d’affirmation et de confiance en soi. De plus, vous vous surprenez souvent d’être considérée comme une personne hypocrite et parfois avide de personnalité. Chose très difficile à surmonter.
Réussir à dire « non » est une prise de position, l’affirmation d’une décision. C’est pourquoi un « Non » très clairement énoncé, plein de conviction contrairement à un « non » évasif n’a pas le même impacte.
L’affirmation de soi n’est pas une chose évidente et innée. Oser défendre ses opinions et ses envies est aussi un apprentissage qui demande de la persévérance et du courage.
Nombre de livres peuvent vous renseigner : « Savoir dire non » (édition Flammarion) » de Marie Haddou. « Pour les enfants », la collection “Le petit livre pour dire non” (à la maltraitance / à l’intolérance et au racisme /à la violence…) de Dominique de Saint Mars et Serge Bloch, Editions Bayard poche/Astrapi.
À travers ces livres, plusieurs éléments de réponses ont été abordés pour vous apprendre à dire « non ».
» Exprimer son désaccord nous oblige à être actif, à remettre en question l’ordre établi, explique Marie Haddou, psychologue clinicienne et auteur de « Savoir dire non » (éd Flammarion) ». Ce qui nous confronte donc à de possibles critiques. C’est cette peur qui paralyse l’individu.La peur du jugement, celle d’être mal aimée voir abandonnée crée une sorte de dépendance vis-à-vis du regard des autres.
La première chose à faire est donc d’arrêter de culpabiliser. Vous avez autant de droit qu’une autre personne d’exprimer vos idées, qu’elles aillent ou non dans le même sens que les autres. C’est d’ailleurs, ce qui fait la richesse d’un débat. Il est évident que le refus ne doit pas vous remettre en cause. Il vous faut lutter contre vous-même pour ne pas vous tourner vers la facilité et acquiescer.
La seconde est de ne pas réagir trop rapidement.Prenez le temps de bien évaluer le pour et le contre du problème pour organiser votre réponse. N’hésitez pas à demander un temps de réflexion « attends, je vais y réfléchir ».
Le troisième point est de se préparer. En effet, un refus n’est pas toujours facile à entendre. C’est pourquoi il vous faut vous préparer à gérer les réactions quitte à vous fabriquer certaines expressions telles que « je suis sincèrement désolée mais je ne suis pas de ton avis. Ou encore « je regrette, mais ma réponse est non ».
En quatrième point, jouez la tactique.
Nombre de techniques connues des psychologues sont utilisées pour que votre interlocuteur ne se sente pas agressé comme celle dite du « disque rayé » qui consiste à répéter en discontinue son opinion jusqu’à ce qu’il la prenne en considération. Ou encore celle de « l’écran brouillard » qui consiste à accepter les critiques tout en gardant sa propre opinion. Mais encore une fois, entraînez-vous !
Alors persévérez, mesdemoiselles !
Par Lucile Candeille
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