maladie

Etre une femme sans complexes : pas facile !

Ecrit par Justine Andanson
le 1 mars 2010

Depuis quand le 42 est une grande taille ?
 

Voici la question que je me suis posée, avec beaucoup de colère, lorsque je sortais bredouille d’un grand magasin parisien. Je venais d’apprendre de la bouche d’une vendeuse de jeans, qui m’avait détaillée de pied en cap, qu’elle n’avait « rien pour moi ». Le magasin ne faisait que des jeans « tailles mode ». Les grandes tailles étaient dans un autre rayon.
Avouez qu’il y a de quoi déprimer pendant une semaine, prendre une taille de plus en mangeant de la crème glacée devant la télé et avoir des complexes.

C’est bien connu que le regard des autres est le principal responsable de l’apparition de nos complexes. Certes je savais que j’avais un centre de gravité plus imposant que la plupart. Mais de là, à être considérée comme une paria de la mode à cause de mon postérieur, je ne m’y attendais pas. J’étais en plein désarroi et j’avais besoin de réponses. Heureusement, le docteur Christine Sabrié-Lelong, psychologue et comportementaliste, a bien voulu m’expliquer comment apparaissaient nos complexes …
J'appris donc qu'être complexée, c'était l' angoisse d’être rejetée par la société. Celle-ci se matérialise dans une partie de notre corps ou dans une de nos particularités socioculturelles.

Souvent, nous avons conscience que l’un de ces éléments n’entre pas dans la convention imposée par la société. La plupart des gens l’acceptent, certains en font même un atout majeur de leur personnalité. Cependant dès que nous sommes confrontés au regard négatif des autres sur notre particularité, le complexe apparaît. Certaines personnes, peuvent également connaître un complexe sans élément déclencheur. Dans ce cas, le rejet vient de leur propre regard sur eux-mêmes.

Ce sont le plus souvent les femmes qui souffrent de complexes. Pour des causes diverses, elles sont plus critiques sur elles-mêmes que les hommes. Le docteur Sabriè-Lelong précise que les regards extérieurs sont également plus intraitables lorsqu’il s’agit d’une femme.
« La colère est souvent la meilleur réponse à l’arrivée d’un complexe. Surtout il ne faut pas tomber dans l’apitoiement. » poursuit Christine Sabriè-Lelong. Effectivement la colère est une forme de défit à la société. Elle nous permet d’évacuer l’angoisse, de reporter notre penser sur l’élément déclencheur. C’est alors lui, qui devient responsable de notre angoisse. Ce n’est plus notre corps.
De plus, toutes ses petites particularités font de nous des êtres uniques. Rien ne sert de se débarrasser d’elles, autant les accepter. Et si quelqu’un trouve quelque chose à y redire conseillez lui ce livre le bonheur d’être soi de Moussa Nabati aux éditions Fayard.
Toutefois, tous les complexes ne sont pas pour autant à prendre à la légère. Ils sont toujours l’expression d’un mal-être profond. S’il devient trop insupportable de les supporter, il est recommandé de se faire suivre par un spécialiste. Il ne faut pas oublier que l’anorexie commence par un complexe : de son corps entier.

Par Charline Durand-Wolff

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