Le festival de Cannes, c’est fini. Un an d’attente pour ces douze jours d’exceptions, c’est trop long, mais ça en vaut la peine. Séchez vos larmes, voici un petit bilan de la dernière semaine la plus populaire de la Croisette, pour prolonger le plaisir.Commençons par le nouveau Tarantino, « Inglorious Basterds ». Second film américain […]
Le festival de Cannes, c’est fini. Un an d’attente pour ces douze jours d’exceptions, c’est trop long, mais ça en vaut la peine. Séchez vos larmes, voici un petit bilan de la dernière semaine la plus populaire de la Croisette, pour prolonger le plaisir.
Commençons par le nouveau Tarantino, « Inglorious Basterds ». Second film américain en compétition à Cannes cette année, le dernier Tarantino était sans conteste l’un des films les plus attendus sur la Croisette ! Sur fond de western spaghetti ou plutôt rock’n roll, Tarantino réécrit la Seconde guerre mondiale, à l’aide d’un commando juif américain qui sème la terreur chez les nazis. On y retrouve l’habituel thème cannois de la « vengeance » et l’humour Tarantinesque si cher au metteur en scène.La vraie révélation du film est le comédien autrichien Christoph Waltz, dont l’intégration au casting s’est révélée très positive puisqu’il a remporté le Prix d’interprétation masculine. Dans la salle de projection presse, l’accueil était mitigé, les journalistes un peu déçus … Son dernier film ne serait pas à la hauteur de son talent et deux heures trente, serait presque trop… Dommage, on aurait bien aimé le voir repartir avec une palme d’or rien que parce que c’est lui !
Sur les marches pour la projection d’ « Inglorious Basterds », on se rappellera bien sûr de mister Tarantino plus en forme que jamais ! Esquissant quelques pas de rock sur le tapis rouge avec la française Mélanie Laurent, pour le plaisir et sous les rires des acteurs du film, on en oublierait presque que ce drôle de personnage est l’auteur du sanglant et décalé « Pulp fiction » …
Quand Brad Pitt et Angelina Jolie pointent le bout de leur nez, ils ne passent pas inaperçus. Mise en scène ou vrai couple? C’est un peu ambigu, mais en tout cas le temps d’une soirée, les rumeurs sur la rupture du couple ont été anéanties. Le tombeur Robert Pattinson, le plus beau des vampires (Twilight) était aussi présent sur le tapis rouge. On entend encore les cris des groupies …
En retard pour le début d’ «Inglorious basterds », Sharon Stone a du remonter le tapis rouge à vitesse V. « Cours Sharon !» auraient pu crier les photographes, mais éblouies par sa beauté, ils ont préféré la prendre en photo. La classe est toujours au rendez-vous pour la grande star.
Du côté des films français, « Les herbes folles » a remporté quant à lui un franc succès et un prix exceptionnel du jury. Dans un autre registre, le film français « Les beaux gosses » a lui aussi fait parler de lui. En compétition pour la quinzaine des réalisateurs, Riad Sattouf nous raconte l’histoire d’adolescents qui découvrent l’amour et qui n’ont qu’une seule idée en tête : avoir une petite amie. Et ce n’est pas chose aisée lorsqu’on a 14 ans, des boutons et un appareil dentaire ! Le film fait preuve de beaucoup d’humour et rien que les six teasers réussissent à nous faire plier en quatre.
Fin de semaine mouvementée
Pour la fin de la semaine, une grosse surprise : « Le ruban blanc » de Michael Haneke ! Une vraie réussite pour ce film en noir et blanc puisqu’il remporte la palme d’or … Le pitch : les enfants d’une chorale sont soupçonnées de faire des blagues douteuses aux adultes, et surtout dangereuses. Jusqu’à la fin, on ne sait pas qui croire.
Michael Haneke nous offre une implacable description d’une société de châtiments ordinaires.
Quant aux autres films … « A l’origine » n’a pas fait grand effet, « Soudain le vide » et « Le temps qu’il reste », présentés le même soir, ont réjoui le public, traitant tous deux de la mort, mais avec une histoire qui ne se ressemble en rien, l’un étant un film de sciences fiction, et l’autre traitant d’un sujet bien réel : la maladie.
Samedi, l’attention était portée sur les films de la catégorie « Un certain regard ». C’est « Canine » qui a remporté le prix. Derrière ce nom, pas de vampires, même si c’est la mode en ce moment ! « Canine » raconte l’histoire d’une famille qui vit enfermée dans une maison et les parents exercent sur leurs enfants une sorte de dictature, et les élèvent dans le mensonge en leur disant qu’ils ne pourront quitter la maison que quand leurs canines seront tombées.
Les deux derniers films « Visage » et « Map of the sounds of Tokyo » n’ont pas su toucher le public. Petite déception, Johnny Depp et Jude Law ne se sont pas montrés alors que le reste de l’équipe de leur nouveau film (hors compétition) « l’imaginarium du docteur Parnassus » était là.
La clôture
Isabelle Adjani, dans sa sublime robe, avait pour mission de remettre la caméra d’or. C’est « Samson et Delilah », une histoire d’amour, qui l’a remportée.
Malgré la polémique autour du film « Anti-christ », la performance de Charlotte Gainsbourg a été récompensée, et elle est repartie rayonnante, le prix d’interprète féminine entre les mains.
Comme dit précédemment, c’est Christoph Waltz qui a remporté le prix d’interprète masculin, pour son rôle dans « Inglorious Basterds ».
« Un prophète » a laissé la palme d’or au film de Michaël Haneke, et s’est contenté du Grand Prix. Dommage, chez TrucdeNana, nous l’avions sélectionné…
Le prix du scénario revient à « Nuit d’ivresse printanière », même si le jour de sa projection, les rumeurs laissaient perplexe. Egalité pour « Fish Tank», et « Thrist », qui ont tous deux eu droit au Prix du jury. Décidément, les vampires ont vraiment du succès.
C’est avec la projection de « Coco Chanel et Igor Stravinsky » que ce 62ème festival a fermé ses portes.
Et maintenant, on a hâte d’aller découvrir tous ces films qui ont fait parler d’eux au cinéma. La plupart seront en salle dans quelques mois et d’autres y sont déjà comme « Vengeance » et « Etreintes brisées ».
« Le Ruban blanc » débarque le 21 Octobre sur les grands écrans.
Photo principale : image tirée du film palmé Le ruban blanc.
Par Charlotte Dehouve
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