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Scandale PIP : une victime témoigne

Ecrit par Justine Andanson
le 29 décembre 2011

Comme on l’entend depuis plusieurs semaines, les implants PIP « défectueux » auraient été posés à plus de 30 000 femmes en France, et l’on vient d’apprendre que l' »entreprise », en liquidation judiciaire, aurait également fourni une bonne partie du globe avec ces fameuses prothèses emplies de silicone industrielle… Anne, 25 ans, a accepté de nous raconter son […]

Comme on l’entend depuis plusieurs semaines, les implants PIP « défectueux » auraient été posés à plus de 30 000 femmes en France, et l’on vient d’apprendre que l' »entreprise », en liquidation judiciaire, aurait également fourni une bonne partie du globe avec ces fameuses prothèses emplies de silicone industrielle…

Anne, 25 ans, a accepté de nous raconter son histoire :

 « J’ai décidé de me faire poser des implants l’année de mes 20 ans, en juin 2006. J’ai beaucoup comparé les différents chirurgiens que j’ai rencontrés, ne regardant pas sur le coût des dites-prothèses et privilégiant la qualité de la prestation et la renommée du chirurgien. Je me suis fait opérer dans le XVIème arrondissement parisien, dans une clinique réputée, j’ai toujours été ravi du résultat et quand mon praticien m’a contacté pour faire un « contrôle de routine, au cas où les prothèses seraient perforées », en juin dernier (ndlr: lorsque l’affaire a commencé à être médiatisée), j’ai pris peur. Il m’a conseillé de retirer les prothèses, juste par mesure de précaution, car « il se pourrait qu’elles soient plus fragiles que prévu« . Mais à ce moment-là, il ne m’ a jamais parlé de « liquide industriel« ! J’ai pris en compte son conseil, mais n’ayant pas 5000 euros à mettre dans l’opération, je suis restée sur l’idée de me faire contrôler en passant une échographie tous les 6 mois. Il m’a recontacté il y a 3 semaines (ndlr : pic du scandale médiatique) pour me dire qu’il fallait que je sois opérée « d’urgence ».

Étant à l’étranger à ce moment-là, je suis rentrée, paniquée, mais pas convaincue quant au fait de passer sur le billard en 2 temps 3 mouvements sans m’informer plus sur le sujet, ainsi que sur les risques que j’encourais réellement en gardant mes implants actuels. J’ai donc repoussé l’opération à plus tard car je pense qu’il faut prendre garde aux chirurgiens « rap-sous » qui veulent profiter de l’affaire pour réopérer et faire leur marge à leur sauce, avant même que la Sécurité Sociale n’ait voté une possible prise en charge pour l’extraction des implants, et la remise de nouveaux, en parfait état cette fois. J’avoue néanmoins que j’hésite grandement à me faire reposer de nouveaux implants, j’ai peur de mettre de nouveau ma santé en péril, pour une histoire de taille de bonnets… ».

En attendant plus de précisions quant aux suites de l’affaire et en espérant que la sécurité sociale prenne en charge intégralement le retrait et la repose de nouveaux implants, nous souhaitons beaucoup de courage aux victimes, dupées sans le savoir. 

Par Sophie Masson

#actualité #chirurgie #esthétique #implants #mammaires #PIP #santé #seins
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