Comme pour chaque chronique ciné, la blogueuse Cinémilie nous livre son coup de coeur et sa déception de la semaine. Au programme de ce mercredi, Gravity qui a livré à notre cinéphile préférée une expérience inédite et The Mortal Instruments qui l'a déçue jusqu'à la dernière minute...
NOTRE COUP DE CŒUR :
GRAVITY
Pour sa première expédition à bord d’une navette spatiale, le docteur Ryan Stone, brillante experte en ingénierie médicale, accompagne l’astronaute chevronné Matt Kowalsky. Mais alors qu’il s’agit apparemment d’une banale sortie dans l’espace, une catastrophe se produit. Lorsque la navette est pulvérisée, Stone et Kowalsky se retrouvent totalement seuls, livrés à eux-mêmes dans l’univers. Le silence assourdissant autour d’eux leur indique qu’ils ont perdu tout contact avec la Terre – et la moindre chance d’être sauvés. Peu à peu, ils cèdent à la panique, d’autant plus qu’à chaque respiration, ils consomment un peu plus les quelques réserves d’oxygène qu’il leur reste.
Mais c’est peut-être en s’enfonçant plus loin encore dans l’immensité terrifiante de l’espace qu’ils trouveront le moyen de rentrer sur Terre…
La principale qualité de ce film SF réside là où on ne l’attendait
pas forcément, l’humain. En effet, le dernier long métrage d’Alfonso Cuaron
(dont la réputation n’est plus à faire) s’affranchit d’une œuvre vivante,
palpitante et émouvante.
Le film provoque l’accouchement de nos phobies instinctives
en nous confrontant à ces terreurs primitives. Le vide devient alors le culte d’un
objet cinématographique aussi magnétique qu’éblouissant sans jamais s’éloigner
du réalisme de son expression.
Avec Gravity, le cinéaste nous livre une expérience
sensorielle inédite et au-delà de la
transcendance de cette heure et demie de spectacle, c’est l’influence et la
frénésie d’une femme confrontée à ses démons qui nous saute au visage et nous
secoue dans tous les sens. Habitée par une fabuleuse Sandra Bullock bien loin
de son statut de Miss Detective, elle trouve ici son meilleur rôle et y livre
sa prestation la plus bouleversante.
Pour son sublime, on serait tenté de le qualifier d’unique
mais Gravity s’impose aussi à travers les valeurs qu’il véhicule comme la
pesanteur, qui nous souffle d’abandonner, de lâcher prise et nous offre une
vraie réflexion sur la vie et son pouvoir temporel.
On est suspendu à cette histoire qui jusqu’à la dernière
image ne nous donnera aucunement l’envie de décoller du siège…
Voir la bande annonce :
NOTRE DÉCEPTION :
THE MORTAL INSTRUMENTS
New York, de nos
jours. Au cours d’une soirée, Clary, 15 ans, est témoin d’un meurtre. Elle est
terrifiée lorsque le corps de la victime disparaît mystérieusement devant ses
yeux… Elle découvre alors l’existence d’une guerre invisible entre des forces
démoniaques et la société secrète des Chasseurs d’Ombres. Le mystérieux Jace
est l’un d’entre eux. À ses côtés, Clary va jouer dans cette aventure un rôle
qu’elle n’aurait jamais imaginé.
Après les succès de Twilight & Co (plus ou moins
approximatifs), les studios sont en quête du petit bijou qui leur permettra d’exploiter
le même filon et prolonger la rentabilité dans nos jolies salles obscures.
Cette fois, les studios Sony s’y tente avec l’adaptation
littéraire de Cassandra Clare. Pas de grandes surprises chez nos copains les
vampires, loup-garous et autres méchantes bebêtes… Une jolie et douce jeune
fille se confronte à une histoire d’amour impossible avec un beau et tendre
garçonnet.
Nous voilà renvoyer à un scenario vu et revu, dont la répétition
ne fait qu’accroître ses grossières ficelles et à l’évidence, nous renvoie à l’usure
d’un genre.
A l’accumulation des incohérences et le manque d’ambition de
The Mortal Instruments s’ajoutent une interprétation fade et insignifiante
mêlée à l’anfractuosité du tempo.
Ce qui pourrait sauver et distinguer cet énième saga
fantastique des séries télévisuelles teenage sont encore ses effets spéciaux
réussis. Mais à trop rechercher l’adulation des ados, le film sombre dans les
clichés du genre et nous embarque avec lui.
Qui a dit que c’était dans les vieux pots qu’on faisait la
meilleure confiture ?
Voir la bande annonce :
LES AUTRES SORTIES CINÉ
- Turbo
de David Soren
Avec Ryan Reynolds et Samuel L. Jackson
- L’Extravagant
voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet de Jean-Pierre Jeunet
Avec Helena Bonham Carter et Judy Davis
- Au
bonheur des ogres de Nicolas Bary
Avec Raphaël Personnaz et Berenice Bejo
- Le cœur des
hommes 3 de Marc Esposito
Avec Bernard Campan et Eric Elmosnino
-
Malavita
de Luc Besson
Avec Robert De Niro et Michelle Pfeiffer
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