solidarité

La Nana du mois de mars 2011 est une jeune femme engagée, Olivia Mokiejewski

Ecrit par Marie TERRY
le 18 mars 2011

Normal en ce mois de mars pour lequel la résolution est justement de « s’engager ». Mais Olivia Mokiejewski ne se définit pas comme une femme engagée : "Je ne suis pas une femme engagée, pas une écolo, je suis juste une femme de mon époque, lucide".

Pour elle, rien que dans le mot FEMME, il y a le mot Engagement. La femme préserve, c’est son état, si j’osais, je dirai de femelle, et je pense qu’Olivia ne me contredirait pas. « C’est elle qui préserve l’espèce humaine en donnant la vie, en transmettant des valeurs, c’est elle qui préservait  le nid de la famille quand l’homme ou le mâle partait chasser… ».

Et aujourd’hui, elle préserve la bonne harmonie du foyer, non ? « Si les femmes prenaient en charge les difficultés inhérentes à la préservation de la terre, il y aurait moins de problème ».

Et c’est justement ELLE, Olivia Mokiejewski,une femme, qui la première vient d’être nommée pour être la marraine de l’association l'IFAW France.Ellesuccède à  Yann Arthus-Bertrand, Leonardo Di Caprio ou encore Georges Pernoud.

IFAW s'est donné pour mission d'améliorer le bien-être des animaux sauvages et domestiques dans le monde entier, par la diminution de l'exploitation
www.ifaw.org

Femme engagée, elle ne veut pas avoir ce titre. Mais parcours engagé, elle accepte.

Dernier job : Présentatrice pour France 2 de quatre documentaires, « les Orphelins du Paradis », dans Grandeur Nature qui ont été programmés de novembre 2010 à février 2011.

Avec Les Orphelins du Paradis, Olivia Mokiejewski nous entraîne au cœur des derniers grands sanctuaires de la nature, à la rencontre de jeunes animaux sauvages
en détresse et de ceux qui se battent pour leur venir en aide. Ces périples vont nous apprendre comment, nous aussi, pouvons participer au sauvetage de ces espèces
menacées.

Mais le mot présentatrice ne reflète pas la réalité : « Je fais l’union entre les animaux et les téléspectateurs ». Elle n’est pas que « derrière » la caméra à parler. 

Son métier de base est le journalisme, ce qui sous entend un devoir d’investigation, d’information. Elle a donc décidé de mettre ses compétences au service de la sauvegarde de la planète. Engagée, investie, et sur le terrain, elle exerce son métier avec passion et elle participe à des missions où on est loin du simple métier de présentatrice.

A Bornéo, Olivia s’occupe de Sindy, un bébé Orang-outang, dont la mère a été tuée par les gardiens d’une plantation d’huile de palme. Au Kenya, elle rencontre Kitirua, Syria et Sities, des éléphanteaux orphelins victimes du trafic d'ivoire. De l’autre côté de l’océan, au Pérou, Olivia suit l’apprentissage de Tota, jeune singe laineux qui ne sait pas qu’elle est un singe. Arrachée à l'Amazonie, elle a passé sa vie en captivité chez une famille qui en avait fait son animal de compagnie. En Namibie, Olivia participe au sauvetage de Claudio et son frère guépard capturés par un fermier qui s’apprêtait à les abattre.

Comment devient-on acteur à part entière de la protection de la nature ?

Olivia a 33 ans. Après un DEA d’économie, elle se spécialise en économie de  l’environnement et devient journaliste. Elle est membre des Journalistes Nature Environnement (JNE). Elle a commencé à travailler à l’AFP New York il y a 10 ans avant d’être journaliste pour LCI, puis JRI, pour France 2 (« Ils font bouger la France » et « Un autre Monde »), pour Canal (« Nous ne sommes pas des anges »), pour M6 (« Capital » et « Capital Terre ») avant d'occuper le poste de rédactrice en chef adjointe de « Vu du ciel » pour France 2.

Mais cette vocation a commencé très tôt… Enfant unique d’un papa très connu qui n’est autre que jean Pierre MOCKY (son premier combat a été de garder son nom en entier, son père l’avait raccourci pour qu’il soit plus facile à prononcer) et d’une maman mannequin (aimant la mode), elle voyage avec ses parents dans beaucoup de  pays.

Ses compagnons de jeux ? Les animaux, tous les animaux rencontrés au hasard des destinations.

Elle se souvient de la petite ménagerie qui lui tenait compagnie au pied de son lit, alors qu’elle n’avait que 4 ans. Sa mère recueillait des animaux abandonnés et avait transformé la maison familiale en refuge.

Un peu plus tard, devenue adolescente, elle se levait avant les autres pour nettoyer les plages souillées et encombrées de déchets. Puis, elle s’est engagée comme bénévole au WWF avec une mission : monter des animations dans les centres commerciaux pour sensibiliser les enfants et leurs parents aux problèmes de l'environnement. C’est là qu’elle a pris conscience qu’il était possible d’agir pour la nature. 

Sa prise de conscience ? Très jeune. « Quand je voyais des images de destruction de la nature, je pleurais« .

Son but ? « Mon but a été de montrer ce qui me touchait. Le monde de demain passe par les actions d’aujourd’hui. Chaque fois, qu'un animal souffre, bien souvent les hommes souffrent aussi. Des communautés entières sont victimes de la déforestation, de la disparition des animaux et des derniers grands espaces. Il ne s'agit pas de choisir entre les hommes et les animaux mais de trouver un équilibre où tout le monde s'y retrouve ».

Dans un univers d’aventures, d’actions et de défis au masculin, les femmes sont rares dans ces métiers, Olivia nous démontre que l’on peut s’attaquer à des combats difficiles avec de la sensibilité et des convictions

Pour cela, elle n’a pas hésité à s’embarquer avec un commando de rangers pour traquer les pilleurs des forêts de Sumatra, à s’enfoncer au plus profond de la savane pour sauver un éléphanteau abandonné, ou encore, à s’attaquer aux trafiquants d’espèces rares d’Amazonie pour rendre la liberté à leurs victimes.

Dangereux ? Oui, mais elle n’y pense pas. 

Une peur ? « Pas vraiment, j’ai juste été attaquée par un babouin mais c’est tout.« 

La peur est ailleurs. En fait, c’est elle qui fait peur aux hommes, parce que c’est plus un métier d’homme. Les mecs se sentent dévalorisés par rapport à ce qu’elle fait, ils ont eux peur de ne pas être à la hauteur.

« Un jour, je vais lever le pied, j’ai envie d’être maman, d’être bien avec un homme,  de l’admirer sans esprit de comparaison, de compétition. C’est un métier de passion et comme tout métier de passion, c’est entier. Mais j’aimerais partager ma passion avec un homme qui acceptera cette passion. »

Sa vie quand elle n’est pas partie ? « Je suis aussi une citadine, une femme  urbaine, qui aime sortir, faire de la danse, aller au théâtre,  voir mes copines qui comprennent, elles contrairement aux mecs ce que je fais sans jalousie de leur part. Elles aussi font des choses bien. J’aime la mode. J’étais même une fashion addict. » Je confirme, Olivia était très mode, low boots aux pieds et couleur flash.

« On se remplit en achetant peut être parce qu’on n’a pas l’essentiel ? » A méditer, les filles. « Maintenant, je prends conscience qu’il faut freiner la consommation. »

Ses gestes perso pour l’environnement et la planète ?

« Je m’oriente vers une mode plus vintage sans frénésie d’achat.
Je ne  mange pas de viande rouge (elle a décidé cela toute petite mais elle mange du poisson). Je n’achète aucun produit cosmétique testé sur les animaux.
Je n’achète  pas forcément de produit bio, en tout cas, j’achète des produits sans paraben. Je fais confiance aux recettes de grand-mères, aux femmes que je rencontre qui me transmettent des choses simples parce qu’elles vivent dans des endroits reculés avec souvent pas grand-chose. (Je peux me laver les cheveux avec du vinaigre et du citron).

En France, on ne se transmet plus de choses de mère en fille et c’est dommage.
Tout ce qui marche est tout ce qui est simple, les plantes, l’argile, l’huile d’argan…
En un mot, Le bon sens. 
Les enfants l’ont plus que nous, ils sont plus sains, polluent moins. Il faut leur expliquer pourquoi on ne fait rien pour la planète et pas pourquoi on fait car eux ont conscience que c’est une évidence d’agir. »

J’ai apprécié cette approche. « On ne pourra pas leur dire : je ne savais pas !« 

Et elle explique comme cela son engagement : « Vu que je le savais… Vu que cela me touchait… Alors, j’agis. »

Plus généralement, Olivia nous dit avec sa sincérité et son enthousiasme ses acquis, ses valeurs :

« S’Engager, c’est exister. C’est pouvoir dire non, dire ce qu’on pense.
C’est au-delà de la tendance, je choisis ma vie, un vrai luxe. Pas d’arrangement avec la vie, pas de compromis. Être cohérent avec soi, ne pas faire comme les autres.Quand on a un rêve, si on est sincère si on bosse, (il faut beaucoup bosser, elle a insisté) on y arrive. L’engagement est toujours payant. «  Cela fait réfléchir d’autant que les femmes sont plus entendues, nous dit-elle…

En septembre 2011, Olivia ira dans les écoles pour parler aux enfants, susciter des vocations chez les jeunes, garçons, filles ?

On compte plus sur les nanas, ce sont elles qui « préservent mieux ce qu’il faut préserver ».

D’ailleurs le ministère de l’écologie, du développement durable et des transports est essentiellement féminin avec à sa tête Nathalie kosciusko-Morizet !

Retrouvez tous les liens si vous voulez soutenir l’action de cette association :

Pour venir en aide aux guépards, participer aux actions de sauvetage, parrainer un orphelin, s’inscrire comme éco volontaire ou envoyer des dons :

N/A’ANKUSE 

CHEETAH CONSERVATION FUND 

Pour venir en aide aux orangs-outangs, participer aux actions de sauvetage, parrainer un orphelin, s’inscrire comme éco volontaire ou envoyer des dons :

INTERNATIONAL ANIMAL RESCUE 

SUMATRAN ORANGUTAN CONSERVATION PROGRAMME 

SUMATRAN ORANGUTAN SOCIETY

FRANKFURT ZOOLOGICAL SOCIETY 

Pour venir en aide aux singes laineux, participer aux actions de sauvetage, parrainer un orphelin, s’inscrire comme éco volontaire ou envoyer des dons :

IKAMAPERU 

Pour venir en aide aux éléphants, participer aux actions de sauvetage, parrainer un orphelin, s’inscrire comme éco volontaire ou envoyer des dons :
THE DAVID SHELDRICK WILDLIFE TRUST 

Merci à Olivia de sa gentillesse et de sa disponibilité. A l’heure où je l’interrogeais, elle partait sauver des oursons bruncs en Russie et elle est revenue.

Par Marie TERRY

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