paradis

Et si c’était ça, le paradis ?

Ecrit par Justine Andanson
le 1 juin 2010

Pour y arriver, il faut déjà zigzaguer entre les 36 mille barrières de travaux aux alentours, autant dire que les demoiselles en talons hauts devraient éviter le coin ou alors porter le talon plat. Bref, une fois que vous passez les barrières rouges et blanches en bois, il faut jongler entre les voitures qui arrivent […]

Pour y arriver, il faut déjà zigzaguer entre les 36 mille barrières de travaux aux alentours, autant dire que les demoiselles en talons hauts devraient éviter le coin ou alors porter le talon plat.
Bref, une fois que vous passez les barrières rouges et blanches en bois, il faut jongler entre les voitures qui arrivent et qui partent, un peu à gauche, un peu à droite…

Après le slalom géant, il vous faut passer non loin des grilleurs de sardines fraîchement diplômés. Eh oui, le coin est fréquenté par tous ceux qui ont eu leur diplôme il y a de cela 15 jours mais qui ne sont pas encore ou pas du tout partis en vacances. Alors forcément, la verte pelouse a l’air d’un camp de vacances… Avec les grilleurs, il y a ceux qui jouent au foot, les danseurs de capoeira, les amoureux fraîchement rencontrés (c’est salade de museau à gogo),de la faune et de la flore, en veux-tu, en voilà…
Et voici la porte sacrée… Quelques pas de plus et on arrive…

On se dirige vers le bar, c’est peut-être le paradis, mais c’est quand même un self-service. Eh oui, de nos jours, même le jardin d’Eden a un prix… La jeune dame du bar, active, certes, mais les options « sympathie et sourire » ne sont justement que des options que le patron du lieu n’a pas jugé bon de fournir à ses clients, nous agresse en nous demandant « qu’est ce que je vous sers ? », « euh bonsoir… ». La politesse aussi c’est une option…

Deux ou trois théories plus tard, je me dirige vers le bar, il fait soif et un peu faim aussi. La dame du bar toujours aussi peu avenante et lorsque j’ose demander si elle a une carte des snacks, eh oui après l’effort (le soulever du coude), le réconfort (se remplir la panse), elle me répond fort peu jovialement « faut voir à côté, je ne sers que les boissons ». Tout doux, bijoux… Il ne manque plus que la pancarte « Attention femme méchante ».

Je me retourne vers l’autre bar, celui des « snacks », en espérant fortement que l’autre demoiselle soit un chouia plus gentille.Oh Miracle, un ange descend parmi nous, c’est le modèle « toutes options »… Elle prend ma commande, me sert et me remercie.Non mais c’est moi qui vous remercie.
Je retourne m’asseoir, on mange, on refait le monde. Il est temps de rentrer…

Soudain, mes yeux se posent sur une pancarte (bien réelle mais surréaliste celle-ci) : « Only for hot and sexy girls and boys »… Tiens je n’avais jamais vu cette pancarte. Puis je me dis « si je lis la pancarte c’est que forcément, je ne suis pas dans le « klube » très fermé », sans déconner c’est quand même une barrière en bois qui nous sépare des gens sexy, nous pauvres communs des mortels qui mangeons des saucisses, alors qu’eux « y zont » droit aux cacahuètes gratuites sur les tables.

Puis je me dis, et si c’était ça le paradis, être de l’autre côté de la pancarte… ?

Les tribulations d’Angélique
http://angie.bleublog.ch

#chronique #fun #humour #paradis #psychologie #réflexion
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