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Féminisme : où en sommes-nous ?

Ecrit par Sophie Masson
le 30 novembre 2012

Qu’est-ce qu’une féministe dans l’imaginaire populaire ? Une fille enragée, aigrie et repoussant toutes les mœurs d’antan ? Pas tout à fait… Chez TDN, il nous semblait important de faire un petit état des lieux, en cette fin d’année 2012, sur ce courant qui fait mouche bien que souvent controversé. Les féministes qui font le […]

Qu’est-ce qu’une féministe dans l’imaginaire populaire ? Une fille enragée, aigrie et repoussant toutes les mœurs d’antan ? Pas tout à fait… Chez TDN, il nous semblait important de faire un petit état des lieux, en cette fin d’année 2012, sur ce courant qui fait mouche bien que souvent controversé.

Les féministes qui font le buzz dans les 4 coins du globe…

Les Femen ont une fois de plus défrayées la chronique il y a peu à Paris.

Désireuses de contrer la manifestation anti mariage homo, elles ont protesté, « couvertes » par des pseudos tenues de bonnes soeurs, le tout face à une église évangélique. Violemment repoussées par l’organisation d’extrême droite CIVITAS (organisatrice de la manifestation), les autorités ont dû faire déguerpir les donzelles, histoire d’assurer leur sécurité et de rétablir l’ordre, avant que les choses ne tournent – encore plus – mal.

Depuis quelques années, leurs manifestations osées font parler. Hurlantes et poitrine à l’air, c’est comme ça qu’elles revendiquent la libération de la femme, mais tentent également de faire triompher des valeurs plus profondes. Leur lutte prône principalement le droit à la démocratie et la liberté d’expression dans leur pays natal, l’Ukraine (voir l’article les présentant, ici sur TrucdeNana).

Autre actu : elles souhaitent créer un centre de « formation » à Paris, afin de coacher les girls désireuses de faire bouger les mentalités en faisant entendre leurs opinions, le tout à la méthode Femen.

On sait qu’en France les risques d’ennuis judiciaires sont bien moindres que dans certains pays de l’Est (notre pays étant laïque et permettant une libre expression par rapport à la religion, entre autres). C’est un des points que nos damoiselles aux seins nus ont grandement pris en compte en choisissant le lieu du futur « camp parisien ». Elles pensent en effet qu’il sera plus facile de faire avancer les mentalités en France, et en Europe en général, concernant leurs revendications contre le diktat des mâles, la religion et bien sûr le business sexuel.

Elles ont choisi de manifester, le 18 septembre dernier, dans le quartier de Château Rouge (mixant zone de passes bien connu et mixité ethnique). Pourtant, leur « Go, undress & win » n’a pas rassemblé tant de monde durant leur passage dans le 18ème arrondissement.

On a tout de même eu l’avis de Magali DeHaas, porte-parole de l’association « Osez le féminisme » . Elle approuve assurément toute forme de combat visant à l’avancée du droit des femmes, mais n’est pas convaincu de l’utilité de s’exposer ainsi. Contribuer à faire circuler une image du corps féminin « femenisée » (ces dernières mettant un point d’honneur à ce que les images les représentant soient conformes aux canons du moment) ne coïncide pas avec l’état d’esprit de leur organisation.

Un autre genre de groupe féministe qui fait parler de lui : Les Pussy Riot

C’est avec des moyens d’actions bien différents que les « chattes hurlantes » se font entendre.

Ce groupe punk féministe russe, qui se produit uniquement empaqueté dans des combinaisons + cagoules fluo, réussi à marquer les esprits sans nul besoin de se désaper. Elles comptent bien, grâce à ces subterfuges, conserver leur vie privée intacte tout en faisant circuler à coup de cris passionnés leurs mécontentement, principalement contre leur président (Vladimir Poutine).

Leur dernier acte effronté leur a valu de passer devant la justice russe. Trois d’entre elles ont en effet osé entonner l’Ave Maria remastérisé anti-Poutine, le tout en plein Moscou, au sein de la cathédrale du Christ-Sauveur. Verdict : 2 ans de camp pour hooliganisme pour les 3 délurées. Les miss ont fait appel, étant soutenues par une bonne part du gratin artistique made in US, dont Paul Mac Cartney, Madonna ou encore King.

On voit bien qu’à l’international, les groupes féministes ont avant tout des revendications politiques, voulant rallier les troupes contre le fonctionnement de leur gouvernement. Pour se faire, elles valorisent leur statut de femme mais veulent dans le même temps que leur voix soient entendues en tant qu’être humain, sans distinction de sexe. C’est ainsi qu’elles parviennent à élargir leur champ d’action.

Au niveau des petites françaises…, les associations se multiplient. Nous en avons sélectionnés quelques unes faisant mouche:

– L’AFD : Alliance des Femmes pour la Démocratie.

– L’AVFT : Association contre les Violences Faites aux Femmes au Travail.

– La Commission pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles.

– Le Collectif Féministe Contre le Viol.

– La Fondation Jean et Jeanne SCELLES : fondation de lutte contre la prostitution.

– Les Mariannes de la diversité : association pour la reconnaissance de la richesse des femmes issues de l’immigration.

– Évidemment, le mouvement Ni Putes Ni Soumises.

– Voix de Femmes : association de lutte contre les mariages forcés.

Autant de thèmes qui méritent d’être traités afin de résoudre, pas à pas, les lugubres et absurdes croyances à l’ancienne que certains ont du mal à changer.

Chez TDN, sans prôner notre statut de femelle comme des hystériques, on voit plutôt la nana « féministe » comme une fille libre de ses mouvements et de ses choix :

* Elle reste indépendante dans sa manière de se saper, peut aller boire un verre si ça lui chante avec qui ça lui chante, sans de suite être considérée comme infidèle ou pleine d’arrières-pensées,

* Elle joue de ses atouts charme comme un homme le ferait, que ce soit professionnellement ou dans la vie de tous les jours,

* Elle bosse où elle veut, dans la branche qu’elle veut, et bien évidemment est payée à l’égal des hommes,

* Elle offre le premier resto si ça lui fait plaisir, sans attendre que son prétendant court régler la note, car elle n’attend pas non plus d’un homme qu’il gère son porte-monnaie. L’argent doit définitivement arrêter d’être un moteur de séduction masculin et doit être un outil pour vivre et profiter, ensemble,

* Elle a un appart’ clean grâce à la bonne volonté des deux amoureux,

* Elle est capable d’allier boulot et vie de couple/famille devient également un devoir masculin,

* Elle attend gentiment qu’ils (elle et son mec) soient enfin prêts à s’engager sans faire d’esclandres devrait être une époque révolue : osons parler franchement de nos désirs d’avenir avec lui,

*Accepter que leur passé de Don Juan soit normal voire même sain alors que nous nous devons, pour être respectables à leurs yeux, d’avoir eu uniquement des relations d’amours ? Tout cela n’est plus d’actualité ! Notre passé a forgé la jolie nana qu’il a devant lui : c’est à prendre ou à laisser,

En conclusion, une belle part de nos chéris réussit à égaliser ses rapports avec nous, simplement et avec ouverture d’esprit. Mais obtenir l’égalité, sur tous les fronts, reste un combat de longue haleine.

Même s’il va de soi qu’une femme aura toujours la nécessité de se sentir rassurée par son homme, n’oublions pas qu’un adage bien connu nous assure du même besoin côté mecs : « Derrière chaque grand homme se cache… une femme.».

Par Sophie Masson

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