Interview

La nana du mois de mars, Stéphanie Cassin, fondatrice de Biilink

Ecrit par Marie TERRY
le 31 mars 2014

Au mois de mars, on aime vous présenter des nanas qui s'engagent. Ce mois de mars, on ne déroge pas en vous présentant Stéphanie Cassin, une nana qui s'engage en créant un réseau de nanas, Billink, qui a comme credo, l'insertion des femmes par l'économie. Elle est complètement dans la tendance à encourager et à aider les femmes qui veulent entreprendre. Devant le constat que peu de femmes tentent l'expérience, le Ministère des Droits des femmes a même eu l'initiative de créer une semaine de sensibilisation des jeunes femmes à l’entrepreneuriat féminin, qui était du 17 au 22 mars. Coup double pour ce portrait.
 

Si vous allez voir sur la page de Stéphanie, vous lirez : A propose de moi, RAS. Mes centres d’intérêt, TOUT. Tout est dit, ou presque. Mais comme je suis tenace, je pose quand même mes questions. Mais difficile pour Stéphanie de parler d’elle car elle ne vit que pour le travail et pour ses projets…

TDN : Stéphanie, entepreneur, fondatrice d’un réseau de nanas Biilink, maman, vous travaillez tout le temps ?

Stéphanie : Oui, j’aime travailler. Je ne prends que quelques jours de vacances. Et peu à la fois, max une semaine où je pars souvent visiter des villes pendant 5 jours avec mon mari. Sinon, si vous partez plus, vous revenez et c’ est la panique.

TDN : Mais vous arrivez à décompresser quand même ?

Oui, car je ne vis pas à Paris. Pour l’instant, cette ville ne correspond pas à mon style de vie. J’ai une fille de 7 ans et mon mari et moi avons préféré habiter vers Rouen dans une maison, pas trop loin de la mer, la côte fleurie où je me ressource le Week- end quand je pars en couple. Je peux aussi faire mes footings le matin.

TDN : Comment devient-on une femme entrepreneur ?

J’ai peut être reçu en héritage la fibre d’entreprendre car j’ai vu mon père entreprendre. Mon frère (32 ans) a aussi monté sa boite. Nous avons été élevés dans la culture du possible et j’essaie aussi de transmettre cela à ma fille. On s’engage et quand on dit, on fait.

TDN : A quel âge avez-vous monté votre première entreprise ?

A 23 ans, j’ai commencé par des boutiques dans les telecom, dans l’informatique et ai racheté des sociétés dans ces domaines là. Je fais également du conseil en stratégie d’entreprise.

TDN : Quel a été votre parcours?

Jeune, je voulais être diplomate international et j’ai intégré Sciences Po. Puis, je me suis orientée vers une formation commerciale dans un master.(Je n’ai pas su le nom de son école car elle ne veut pas commnuniquer là-dessus).

TDN : A la tête de plusieurs entreprises, vous décidez de créer Biilink, le réseau des femmes qui veulent entreprendre.

Quel a été le déclic de votre engagement ?

Mon engagement est né un soir de Noël, un 24 décembre, quand j’ai croisé une SDF. Je passais mon chemin et puis je me suis ravisée et je suis allée lui parler. Elle avait 45 ans, 2 enfants, avait été gérante de superette et un divorce l’avait plongée dans la précarité. Je me suis sentie une responsabilité sociale de vie et ai décidé d’agir.

TDN : Comment cet engagement se traduit-il dans ce réseau ?

C’est un réseau d’initiatives, d’entraide et d’entreprenariat. Je tiens à ces 3 piliers qui doivent coexister au sein de ce réseau. Le premier projet a vu le jour et a gagné, le 8 mars, lors d’une belle soirée où Fleur Pellerin est venue remettre la dotation, la somme  de 25 000 euros. Pour ce concours, 463 dossiers ont été déposés, 30 projets likés, 5 finalistes et une seule gagnante, Audrey Sovignet.Le projet retenu, i will share,(entraide pour les personnes en fauteuil roulant) ne peut être plus dans la lignée de la volonté du réseau et de l’esprit animé par Stéphanie.

TDN : Comme d’habitude, je pose mes 2 dernières questions…

Que diriez-vous aux nanas qui vont vous lire ?

Une phrase d’Oscar Wilde: « Autant viser la lune, au pire vous atterrissez dans les étoiles ».

Quelle question auriez-vous aimé que je vous pose?

« Quels sont vos objectifs à 5 ans ? » Et je vous aurais répondu: « Dans 5 ans, j’aimerais que ce réseau devienne un média à part entière avec des formations ludiques et pédagogiques pour aider les nanas à appréhender le monde de l’entreprenariat ».

En tout cas, bravo à Stéphanie et à sa belle énergie. Mais ne vous trompez pas les filles, se cachent derrière tout cela une sacrée volonté et des heures de travail.

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