Le petit coin, les toilettes, les WC ou water-closets, les cabinets, les commodités ou plus vulgairement les « chiottes » hum, hum !! Cette pièce la plus fréquentée de la maison prend décidément des noms multiples pour tenter de masquer ce que nous allons tous et toutes faire là-bas… Sachant que l’on passe en moyenne […]
Le petit coin, les toilettes, les WC ou water-closets, les cabinets, les commodités ou plus vulgairement les « chiottes » hum, hum !! Cette pièce la plus fréquentée de la maison prend décidément des noms multiples pour tenter de masquer ce que nous allons tous et toutes faire là-bas… Sachant que l’on passe en moyenne 3 ans de sa vie aux toilettes et qu’une personne va 2 500 fois aux toilettes par an (et entre 6 et 8 fois par jour) ça fait tout de suite réfléchir ! Et il faut bien le dire, parfois on s’y ennuie ferme surtout en cas de gros blocage. Alors autant emmener avec soi de la saine lecture de circonstances et laisser dans les autres pièces les affreux magazines qui dénaturent les lieux : nous ne sommes ni chez le coiffeur, ni dans une salle d’attente (quoique…) ! Hormis l’incontournable « 20 ans sur le trône ou les mémoires d’un constipé » malheureusement épuisé depuis belle lurette, nous vous conseillons quelques petits bouquins malins et sympas pour tuer le temps sur la cuvette des WC :
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« L’Almanach Vermot 2008 » de Georges-Antoine Ventillard et Collectif. C’est le fameux bottin rouge recueil d’histoires drôles, de commentaires et de trucs et astuces insolites mais aussi le témoignage de l’humour plein de charme et en voie de disparition (si ce n’est déjà disparu) des concierges parisiennes. Et ça fait 100 ans cette année qu’il existe ! Vous pouvez aussi vous offrir les 2 tomes des « Meilleures heures de l’Almanach » regroupant les périodes 1908-1917 et 1918-1927. Plus de 380 pages de papier glacé drôles et instructives à potasser dans les toilettes en toute impunité !
« Le compagnon des toilettes » de James Buckley Jr. (éditions Tornade). On vous conseille d’emblée de lire ce livre au petit coin ou dans son bain pour apprendre plein d’anecdotes comiques et parfois très sérieuses sur tout ce qui tourne autour de ces lieux et de l’hygiène en général : chiffres, statistiques, histoire de la salle de bain et des cosmétiques, inventions insolites, coutumes étrangères… A chaque fois qu’on y jette un œil, on apprend à coup sur plein de trucs marrants.
« Le carnet du savoir-vivre » de la Baronne Staffe : là, je suis d’accord, c’est un crime de lèse majesté et la baronne risque de se retourner dans sa tombe mais son « Carnet du savoir-vivre » (mis à jour par Laurence Caracalla, édité par Flammarion et Le Figaro) trouve néanmoins sa place dans ce lieu parce qu’il est constitué de tous petits chapitres (une ou deux pages) nous apprenant les bons réflexes et les bonnes manières pour vivre mieux en société et qui remettent le savoir-vivre au goût du jour. On révisera donc son éducation sur le mariage, comment se comporter avec ses voisins de table, les enfants, la discrétion, savoir parler d’argent, utiliser son portable ou accorder ses médisances, au fil des minutes passées dans les toilettes… Voilà un beau paradoxe !
« Le guide indispensable du petit coin » coécrit par Goupil, Tybo et Boublin (éditions Vents d’Ouest) pose des questions pertinentes sur le lieu. Pourquoi les WC sont-ils au fond du couloir ? Doit-on prendre du papier en feuilles ou en rouleaux ? Peut-on lire des romans à l’eau de rose dans les toilettes ? Vaut-il mieux être riche et constipé que pauvre et incontinent ? Il n’y a plus de papier, que faire ? Peut-on s’essuyer avec du papier à cigarettes ? Pourquoi les fosses sont-elles si « sceptiques » ? Va-t-on au petit coin quand on est star ? Est-ce confortable dans les trains ? Voici, pour la première fois au monde, une BD sur et pour les cabinets ! Un guide humoristique de bon goût à ranger dans ses toilettes, le dernier endroit où l’on puisse encore lire tranquillement !
« Vous n’aurez pas le dernier mot ! Petite anthologie désinvolte des plus belles réparties » par Jean Piat et Patrick Wajsman aux éditions Albin Michel. La repartie est le sommet de la conversation et l’esprit à besoin d’un partenaire pour s’exercer : et quel meilleur endroit que les WC pour le faire en toute quiétude ! Dans cet échange dialogué, la répartie (bienveillante, ironique et cruelle) est le point culminant de la conversation : celui où l’on cloue le bec à un interlocuteur en lui ôtant la possibilité d’avoir le dernier mot. Le tout, inspiré de Richelieu, Woody Allen, Churchill, Sacha Guitry pour vous offrir une promenade littéraire en 200 reparties souvent écrites en gros caractères (donc idéal pour en lire une ou deux le temps d’une pause pipi). Pour rire ou sourire au petit coin et avoir la bonne réplique en revenant à table…
« L’art de péter » de Pierre-Thomas-Nicolas Hurtaut chez Payot : alors là, rien que dans le titre, tout est dit ! Et comme on se voit très mal lire ce genre de livre sur le quai d’une gare ou dans un bus, autant y aller avec humour et le laisser trainer sur la chasse d’eau à la portée des intéressés ! Beaucoup d’anecdotes instructives rapportées par un érudit du XVIIIème siècle, Pierre-Thomas-Nicolas Hurtaut, pour qui péter était un art et le pet, bien lancé, une arme sociale. Cet ancien ouvrage est rapidement devenu un classique de la littérature comique et pseudo-médicale. La précision des analyses de l’auteur (sur la sonorité, la diversité des flatulences…), fort peu convaincantes pour la médecine, feront le grand bonheur des esprits mal tournés. A redécouvrir avec humour et intérêt !
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Le livre « Toilettes du monde » de Morna E. Gregory et Sian James aux éditions Hoëbeke, est consacré sur plus de 250 pages à la plus petite pièce de la maison dans les différents pays : hutte sur pilotis, cabane en bois, design dernier cri, luxe inouï ou total dénuement ; à chacun sa conception des toilettes publiques ou privées. A travers le tour du monde réalisé par les deux auteurs, cet ouvrage donne un aperçu à la fois drôle et érudit sur les traditions millénaires relatives à la fréquentation intime du » petit coin « .
« Le petit Livre des anecdotes les plus drôles » par Jean Yanne, Raymond Devos et Charlie Chaplin notamment (le Cherche Midi), regroupe de nombreuses histoires insolites et vraies concernant d’illustres personnages (Hugo, Picasso, Guitry…) : plus désopilantes les unes que les autres, les anecdotes présentées ici sont toutes un éloge de la folie et de l’humour dans la vie quotidienne et tendent à montrer qu’il n’y a pas de grands hommes sans ce sens de la fantaisie propre à illuminer l’existence de chacun.
« Pourquoi les manchots n’ont pas froid aux pieds ? Et 111 autres questions stupides et passionnantes » par les lecteurs de la revue New Scientist (aux éditions du Seuil) vous permettra de cultiver intelligemment votre science aux latrines en répondant à des dizaines de questions en apparence toutes bêtes comme « pourquoi le fromage fondu fait-il des fils ? » ou bien « pourquoi les oignons font-ils pleurer ? ». Des réponses parfois cocasses qui affirment deux grands principes de la vulgarisation scientifique : le savoir n’est pas proportionnel au nombre de diplômes, et la science sans humour ni controverse est comme un jour sans soleil.
Pour encore plus d’anecdotes plus ou moins utiles mais qui font bien passer le temps quand nous sommes coincés aux toilettes, piochez dans la collection des « Miscellanées » : « Culinaires » et « Universelles » de Ben Schott, « De France et de Navarre » par Delphine et Claire Gaston et « Du vin » par Graham Harding (chez City Editions). Ce sont des sortes de mini encyclopédies très sélectives présentant des informations sérieuses sur des sujets variés allant de notions culinaires saugrenues aux méchants de James Bond pour celle de Schott, des Miss France des 50 dernières années aux tueurs en série français pour celle des sœurs Gaston ou des questions œnologiques pour celle consacrée au vin. C’est léger et pas très sérieux et d’un emploi ultra simple : on ouvre le livre au hasard et on pioche des infos que… l’on oublie aussitôt ! Idéal aux cabinets donc.
« J’arrête de fumer » par Cati Baur (Delcourt) illustre sous la forme d’une BD marrante le fait qu’il n’est pas si facile d’arrêter de fumer. Il s’agit d’un véritable journal de bord de l’expérience personnelle d’une jeune et talentueuse auteur dans lequel sont consignées ses frasques et ses petites victoires. Des vignettes sympas à lire en toute intimité aux toilettes et qui vous aideront beaucoup si vous êtes en train d’arrêter de fumer…
Et on terminera par le « ChamaSutra » (illustrations de Pénélope Bagieu et textes de Chat Malo aux éd. Clin d’Oeil) : voici des chats audacieux qui présentent à leur manière les positions de l’amour : le 69 devient ainsi le » moustache contre moustache » et la levrette la » chat-rette « . Ces idées coquines sont complétées par des informations sur les degrés de plaisir et de risques encourus : selon les positions, vous saurez si vous récolterez plutôt des miaulements ou plutôt des coups de griffes… La salle de bains est bien le lieu idéal pour potasser ce petit bouquin (style : « Tu fais quoi ? » « euh… Je me lave les dents chéri, j’arrive ! ») et ronronner de plaisir pour ses prochains ébats…
Par Ariane-Isabeau Noël
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