Le retour de la « Diva » : comment une copine toxique m’a éloignée de mes amies

Ecrit par Nelly
le 9 janvier 2024

Je m’appelle Mélanie, j’ai 39 ans et je vis à Bordeaux. Notre groupe était soudé depuis l’enfance, un havre de confiance et de complicité. Éloïse, Julie, Charlotte et moi, nous connaissions Jessica depuis les premiers flirts. Elle était toujours un peu en marge, plus par choix que par exclusion, son monde gravitant presque exclusivement autour […]

Je m’appelle Mélanie, j’ai 39 ans et je vis à Bordeaux. Notre groupe était soudé depuis l’enfance, un havre de confiance et de complicité. Éloïse, Julie, Charlotte et moi, nous connaissions Jessica depuis les premiers flirts. Elle était toujours un peu en marge, plus par choix que par exclusion, son monde gravitant presque exclusivement autour de son petit ami de l’époque, Nicolas.

Nous la voyions rarement, ses apparitions étaient comme des éclipses, rares et remarquées.

Le retour de Jessica parmi nous…

« Jessica, c’est comme une comète, on ne la voit que tous les 2 ans, » plaisantais-je souvent. Et c’était vrai, sa présence était un événement en soi, éclipsé par la constance de son couple.

Le jour où Jessica a annoncé sa rupture avec Nicolas, c’était comme si un signal avait été envoyé. Notre groupe, jusqu’alors stable, a vu Jessica revenir parmi nous. Elle est devenue omniprésente, son absence de toutes ces années compensée par une présence soudainement dévorante.

« Tu m’as tellement manqué, Mélanie ! On a tant de choses à rattraper, » s’exclamait-elle avec un enthousiasme qui, à l’époque, semblait sincère.

Mais derrière ses paroles, une dynamique plus complexe s’installait. Jessica, libérée de son histoire d’amour tumultueuse, avait trouvé en nous, ses amies d’enfance, un nouveau centre d’attention, et nous, peut-être par culpabilité ou par affection retrouvée, nous lui avons ouvert grand les bras.

Une manipulatrice, une diva

Jessica avait le don de captiver l’attention dès qu’elle entrait dans une pièce. Au début, nous étions toutes fascinées par ses récits. Ses histoires étaient toujours plus grandioses, ses problèmes toujours plus dramatiques. « Vous ne pouvez pas comprendre, c’est vraiment compliqué, » se plaignait-elle, alors que nous l’écoutions, captivées et compatissantes.

Les premiers doutes ont surgi lorsque Jessica est devenue omniprésente. Elle commentait, conseillait, et peu à peu, ses mots ont pris le pas sur les nôtres. « Tu ne trouves pas que Jessica prend beaucoup de place ? » avais-je soufflé à Éloïse, qui avait acquiescé d’un air soucieux.

Petit à petit, Jessica a commencé à monopoliser notre attention.

Les déjeuners entre filles se transformaient en séances où chacune de nous devait la consoler et l’admirer.

La présence de Jessica s’est imprimée dans nos vies comme une marque indélébile. Elle finissait nos phrases, partageait nos secrets avec d’autres, et transformait nos petites traditions en spectacles où elle jouait le premier rôle.

Le clash

Quand je n’ai pas pu assister à son 40ème anniversaire, c’était comme si le monde s’était arrêté de tourner. « Incompréhensible ! » avait-elle crié au téléphone. « Après tout ce que je fais pour toi ! » Sa colère était disproportionnée, et son indignation, une tempête qui m’a isolée des autres.

C’est là que j’ai réalisé que Jessica ne partageait pas notre vision de l’amitié. Pour elle, chaque moment était une scène, et nous n’étions que des figurants. Elle utilisait notre complicité pour nourrir son ego insatiable.

Les fissures sont devenues des gouffres, et Jessica a habilement manipulé chaque situation à son avantage.

Elle me dépeignait comme l’absente, l’ingrate, celle qui n’avait pas su reconnaître tout ce qu’elle avait fait pour le groupe. Le groupe s’est effrité et je me suis retrouvée à faire un choix douloureux.

Continuer dans cette farce ou retrouver ma tranquillité d’esprit.

J’ai choisi la solitude. J’ai coupé les ponts avec Jessica et, par la même occasion, avec ce groupe qui n’avait plus rien de celui que j’avais connu. Il faut dire qu’aucune des filles ne m’a vraiment soutenue…

J’ai appris à mes dépens qu’une amitié toxique peut détruire les plus forts des liens.

 

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