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Les Maternités des Adolescentes : un sujet d’actualité

Ecrit par Marie TERRY
le 8 juillet 2011

J’aurais aimé faire ce sujet en avril où la résolution était « « Je prends soin de mon corps » et non pas en juillet… mais le mois des vacances est souvent aussi celui du grand laisser-aller, et ce également côté contraception. Ainsi, à côté des sujets maillots et festivals, voici un papier d’actu plus […]

J’aurais aimé faire ce sujet en avril où la résolution était « « Je prends soin de mon corps » et non pas en juillet… mais le mois des vacances est souvent aussi celui du grand laisser-aller, et ce également côté contraception. Ainsi, à côté des sujets maillots et festivals, voici un papier d’actu plus sérieux qui vous concerne et qui doit vous intéresser. En particulier, lorsqu’on sait qu’un député a reparlé du pass santé contraception en proposant un texte de loi pour le généraliser.

Bref, c’est un sujet qu’il faut aborder car c’est un sujet de tous les jours, de tous les mois, un sujet d’actualité permanente.

TDN n’est pas là pour faire des discours moralisateurs mais simplement en tant que média de nanas, on a des trucs à vous dire… comme vous informer sur un sujet qui a été au cœur de la Journée Humanitaire sur la Santé des Femmes qui s’est tenu à l’occasion de la journée de la femme, le 8 mars, lors d’un colloque organisé par l’association « Gynécologie sans frontière  » : Les grossesses des adolescentes.

Les grossesses des adolescentes, c’est un problème de SANTE et les pouvoirs publics veulent alerter les jeunes filles sur celui-ci. Et nous, en tant que médias, on veut vous en parler simplement.

Cette journée parlait de tous les cas (viols, accidents de pilule, ….) des jeunes filles qui se trouvent enceintes en France et dans le monde.

Nous recentrerons le sujet sur les maternités adolescentes en France non pénalement répréhensibles (ce qui exclut donc les viols…)

En France, les chiffres sont :– 18 000 grossesses de mineures
– 4 500 naissances
– 13 500 IVG.

En France, le nombre d’IVG recule sauf dans cette tranche d’âge, les moins de 18 ans et ce quelque soit les milieux où le taux augmente.

Il est vrai qu’il faudrait faire un distinguo entre les jeunes mineurs, (-15 ans) et les + de 15 ans. Le problème n’est pas le même quand on est enceinte à 13 ans ou 17 ans ! Ceci étant dit, parlons du problème dans sa généralité.

Je reviens sur la résolution du mois d’avril qui était « Je prends soin de mon corps » avec toutes ses crèmes, ses conseils sportifs, son alimentation « pas grasse pas salée pas sucrée »… mais il y a aussi un autre mot qui vient de la part des médecins et toutes les personnes de santé, le mot RESPECT : Prendre soin de mon corps, c’est AUSSI et SURTOUT le respecter.

Respecter son corps, c’est ne pas le malmener, ne pas lui faire subir de traumatismes qu’il gardera en mémoire. Oui, le corps (et la tête aussi mais cela on le savait !) a une mémoire.

Et là, nous parlons de ce que nous faisons, NOUS, avec notre corps (on exclut ici les sévices, viols, incestes qui existent malheureusement mais ce n’est pas le sujet).

La résolution est personnelle, JE prends soin de MON CORPS en le respectant et en faisant TOUT pour ne pas :

– subir des rapports sexuels non délibérément consentis parce que je suis « bourrée » ou autre, pas vraiment claire dans ma tête avec des conséquences qui peuvent être dramatiques.

– pratiquer une IVG suite à un accident de pilule, un oubli, une erreur ou autre si je suis enceinte et que je ne veux pas ou ne peux pas garder cet enfant.

m’exposer à des MST, qui abîment mon corps même si j’en guéris, heureusement.

– être ignorante de mon corps

C’est tellement mieux d’être Maitre de son corps, de Faire l’amour quand le désir, l’envie et l’amour sont là. Il ne faut pas banaliser les actes sexuels. Il faut prendre du plaisir et non des risques.

Et ne pas prendre de risques, c’est avoir une contraception adaptée à soi.

En France, l’accès à la contraception et à l’IVG pour les jeunes filles est un droit bien acquis depuis longtemps, mais « c’est paradoxal qu’on réponde correctement à une urgence (pilule du lendemain et IVG gratuite et anonyme pour les mineures) mais pas à une attitude responsable des mineures cherchant un moyen de contraception »,souligne Mme Bérengère Poletti, auteur d’un rapport parlementaire présenté en mai portant sur la contraception des mineurs.

Face à ce paradoxe et au vu du nombre croissant d’avortements chez les adolescentes, cette vice-présidente de la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale, sage-femme de formation et mère de deux filles préconise de généraliser davantage l’accès aux méthodes contraceptives pour les mineurs et de garantir une gratuité effective.

Concrètement, Mme Poletti propose d’assurer à chaque mineure une visite médicale gratuite auprès d’un professionnel de santé prescripteur (gynécologue, médecin généraliste ou sage-femme) et la délivrance d’une méthode contraceptive adaptée à chaque âge et à chaque situation personnelle.

Distribué à tous les jeunes gens scolarisés dans les lycées publics et privés de la région, un pass santé à la forme d’un chéquier de 6 coupons donnerait droit à diverses consultations ou examens médicaux gratuits et anonymes, la possibilité d’obtenir la pilule, l’implant, le stérilet, le patch ou tout autre dispositif de contraception.

Le Pass santé contraception a été lancé par la région Ile de France en avril dernier. Il devrait être généralisé bientôt. On vous tiendra au courant !

Ce qui faut retenir, au-delà des polémiques « pour et contre le pass », c’est la prise de conscience qu’il faut avoir plutôt que d’être confrontée à une grossesse non désirée et qu’un avis d’adulte est nécessaire dans cette prise de conscience.

Vous vous sentez d’en parler à votre maman, à votre sœur, alors n’hésitez pas, c’est une bonne chose de parler de cela avec ses proches.

Vous n’êtes pas à l’aise à l’idée de lui en parler, allez voir un professionnel de santé qui peut déjà être l’infirmière de votre collège ou lycée.

La contraception devrait être le premier pas AVANT toute relation sexuelle envisageable, envisagée, accidentelle  et finalement aboutie.

Si c’est « trop tard », s’il y a eu oubli de la contraception, ou pas de contraception du tout et que vous êtes enceinte, vous rentrez dans un autre cas de figure plus complexe où il faut agir et réagir, vite et bien.

Et là, encore une fois, il faut un accompagnement d’adulte.TDN vous dit un truc évident à faire tout de suite : SURTOUT dites le à un adulte et tout de suite.

Les copines, c’est bien mais elles ont votre âge et ne seront pas forcément d’un précieux conseil. Elles seront perdues comme vous dans un premier temps.

Si vous ne souhaitez pas en parler à vos parents, ou un membre de votre famille, allez voir un professionnel de santé, un pharmacien pour la fameuse pilule du lendemain, un médecin ou l’infirmière de votre lycée… L’adulte vous aidera à  prendre la décision d’une IVG ou la prise de la pilule du lendemain.

Votre décision est prise : Vous avez choisi d’avorter

C’est un droit qui est légitime pour lequel des femmes et des hommes se sont battus.
Madame Simone Weil est la femme qui a osé combattre et a gagné ce droit. Le 17 janvier 1975, est promulguée la loi qui dépénalise l’avortement. Mais attention, tout droit comporte des devoirs. Ne banalisons pas ce droit. C’est un devoir de ne pas considérer l’IVG comme LA solution avant la prévention.

Et pourtant, les IVG augmentent en France chez les jeunes filles, les moins de 18 ans.>>>13 500 IVG>>>13 500 de corps qui souffrent
>>>13 500  jeunes filles qui oublieront bien sûr, mais doucement pour certaines…

Car « on ne sort pas indemne d’une IVG », dixit Douchka  Esposito que certaines connaissent comme la petite fiancée de Disney dans les années 80. Elle sort ce mois-ci un livre (en librairie depuis le 21 mai) autobiographique « Mes ailes brûlées » (Éditions Rocher) où elle parle entre autre de sa jeunesse et de ses erreurs. Un témoignage parmi d’autres mais qui peut aider de nombreuses jeunes filles.

Vous avez choisi de garder l’enfant

Vous devenez une maman ado comme 4500 autres. 4500 naissances chaque année, 4500 mamans jeunes (voire très jeunes), 4500 bébés qui auront peu de différence avec leur maman.

Dans 35 % des cas, ce sont des vrais projets d’enfant vécus à 2 avec le papa souvent très jeune aussi. Des jeunes qui veulent devenir mères avant d’être femmes.C’est un vrai phénomène de société qui crée polémique, en Europe et aux Etats-Unis où certaines ados deviennent des super stars… (l’émission « Teen Moon » pulvérise les records d’audience).

Bien souvent, les jeunes filles sont en échec scolaire et vivent dans des familles avec des conflits. « Elles se projettent sur un objet d’affection, un petit bébé tout mignon », un objet d’attachement car elles sont en manque d’amour.

Mais un bébé, ce n’est pas un poupon !

Des problèmes risquent de surgir :– ¾ des unions entre la jeune maman et le jeune papa (ado ou jeune adulte aussi) ne dépassent pas les 5 ans.
– La place du jeune père est difficile.
– Les grands parents risquent de substituer, ce qui peut aggraver les conflits.

Bien sûr, il existe le cas qui peut paraitre idyllique, où les parents sont présents mais bien à leur place de grands-parents, où le jeune père respecte son rôle et où le couple murit avec le bébé et s’inscrit dans la durée.

Les professionnels de la santé insistent sur la nécessité de devenir femme avant d’être mère. De se construire soi même avant de construire une famille.

Revenons aux cas qui sont statistiquement les plus nombreux : 65% d’enfants non voulus. Les grossesses ne sont pas désirées mais elles vont quand même se poursuivre et donner naissance à un petit être.

Les cas sont très différents selon le contexte familial :

– Soit les parents sont présents et vont aider la jeune fille (souvent laissée par le jeune père). La maman de la jeune ado doit trouver sa place en tant que grand-mère en aidant sa fille à devenir mère à son tour.

Une émission de TV (diffusée le 4 avril sur TF1) « Ados et déjà mamans » mettait en scène 4 cas où les parents des adolescentes sont présents à leurs côtés : Anaïs, Julie, Méganne et Agathe. Ces 4 portraits reflétaient des réalités et des réactions de parents différentes mais à chaque fois la présence des parents était importante.

Pourtant, la réalité peut s’avérer plus difficile. Certaines mamans/ados peuvent se retrouver exclues, seules, abandonnées.

« Nombreuses sont celles qui ont d’importantes difficultés financières, qui ne retournent pas à l’école et qui sont socialement très isolées », exprime Jacques Michel, psychologue et directeur du centre Anjorrant à Nantes, une structure qui accueille une trentaine de jeunes mamans de 12 à 18 ans.

Heureusement, dans ce genre de centres, le personnel formé consacre exclusivement à remettre sur pied des jeunes femmes en rupture avec la société. Elles y restent en moyenne deux ans, « le minimum pour bien faire », selon Jacques Michel. Le psychologue essaie en effet de garder ses pensionnaires au moins jusqu’à la troisième année de leur enfant.

Alors que penser ?

Une partie de la réponse pourrait finalement bien se trouver dans l’éducation sexuelle à l’école. « Mais il faudrait que cette éducation ait lieu très tôt,
dès l’école primaire,
explique Florence Francillon. Et bien sûr qu’elle soit adaptée à l’âge des enfants. « Théoriquement, les écoliers français devraient suivre chaque année trois cours consacrés à l’éducation sexuelle, depuis la loi initiée par Ségolène Royal, alors ministre déléguée à l’enseignement scolaire.

La suite logique de cette éducation serait dans la PRÉVENTION des risques à l’âge où on commence à avoir des relations sexuelles, c’est-à-dire une bonne contraception encadrée (pilule…) ou isolée, celle d’un soir avec le préservatif qui protège aussi des MST, ne l’oublions pas. 

TDN ajouterait juste : à Chaque âge, ses plaisirs, les filles ! Ne brûlez pas les étapes.

Pour celles qui ont un vrai besoin d’enfant : si vous ressentez un manque d’ amour , que vous avez besoin d’un « objet d’attachement », comme disent les psy, pourquoi ne pas vous engager dans une association, et donner tout l’amour que vous avez à d’autres. Il y a beaucoup de jeunes bénévoles et certaines associations qui acceptent les jeunes dès 16 ans. Des projets pour aider des enfants, des grandes idées pour sauver des animaux, pour aider notre belle planète qui en a tellement besoin.

Pour les autres, où la grossesse va être un accident, voyez l’IVG comme la dernière solution et soyez à fond sur la contraception.

La nature nous a dotées la faculté d’être mamans très jeunes (12 ans….) mais domptons la nature et vivons avec notre temps où on a la chance de pouvoir avoir un enfant quand on le désire, quand on a trouvé le papa et quand on n’est plus une enfant.

Par Marie TERRY

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